«La carte aux trésors»: l'animateur Sylvain Augier est décédé

Rendu populaire grâce au jeu télévisé «La carte aux trésors», diffusé sur France 3, Sylvain Augier est décédé le week-end dernier à 68 ans, révèle la presse française, dont «Le Figaro». L'automne dernier, il publiait une autobiographie, «Je reviens de loin», où il racontait son parcours. Mais surtout sa lente descente aux enfers, depuis qu'on l'avait diagnostiqué bipolaire, dans les années 1990.

Sylvain Augier avait débuté à la radio sur France Inter. Il avait été repéré en 1987 par les téléspectateurs, lorsqu'il présentait sur TF1 «La Une est à vous», une émission qui permettait au public de choisir ses séries du samedi après-midi. Grand sportif et amateur de sensations fortes, c'est à cette période qu'il est victime d'un accident de parapente qui le laisse handicapé du pied droit.

Il quitte alors TF1 prématurément en 1988. Mais le public le retrouve deux ans plus tard sur France 3, aux commandes de «Faut pas rêver», une émission de découvertes et d'évasion qui lui va comme un gant.

En 1996, Sylvain Augier devient le présentateur d'un nouveau jeu diffusé sur France 3: «La carte aux trésors». Rapidement, ce programme qui permet aux téléspectateurs de découvrir toutes sortes de régions françaises, avec des candidats à bord d'hélicoptères, remporte un immense succès.

«La carte aux trésors» viendra même se tourner, par deux fois au début des années 2000, en Suisse romande. L'occasion pour votre serviteur de rencontrer Sylvain Augier et son équipe. Et de constater qu'il était un homme chaleureux et sympathique, toujours prêt à signer des autographes et à répondre au public, avec le sourire.

Mais l'animateur sera débarqué en 2005. Il se savait déjà souffrant, en secret, de bipolarité et se battait sans cesse contre ce mal qui le rongeait. «Quand un épisode de «La carte aux trésors» s'arrêtait, je montais dans ma chambre d'hôtel pour trouver un sommeil refuge tellement j'étais fatigué par la tension du tournage», expliquait-il au «Figaro».

La suite sera plus compliquée. Problèmes financiers, difficultés à travailler: Sylvain Augier était pourtant un vrai combattant. Jamais il n'a lâché la rampe, malgré des passages terriblement difficiles. L'automne dernier, sur C8, il était apparu très marqué par la maladie mais toujours philosophe. «J’ai continué ma vie, j’ai continué à écrire», expliquait-il, lui qui a publié sept ouvrages, dont «L’instant où tout a basculé» et «Le doute et la foi». «J’ai peur de la souffrance mais pas de la mort», confiait Sylvain Augier.