Effet immédiatRefoulé de Suisse, l'Autrichien d’extrême droite Martin Sellner interdit d'entrée en Allemagne
L'activiste a perdu son «droit à la liberté de circulation en République fédérale», indique la municipalité de Potsdam.
Martin Sellner, photographié à Vienne le 16 février 2024.
AFPIl avait été arrêté et refoulé de Suisse samedi. L’Autrichien Martin Sellner, figure de la mouvance identitaire radicale, a été interdit d’entrée en Allemagne, selon une décision municipale valable dans tout le pays. L’intéressé s’est exprimé mardi à ce sujet sur X (ex-Twitter) tout en publiant la lettre de décision de Potsdam, ville limitrophe de Berlin.
Un porte-parole de la municipalité a confirmé que la ville avait envoyé la semaine dernière un avis «déclarant la perte du droit à la liberté de circulation en République fédérale d’Allemagne à un citoyen de l’UE» sans nommer M. Sellner.
Pour une réunion à Potsdam
M. Sellner avait participé en novembre à Potsdam à une réunion avec des membres du parti d’extrême droite allemand AfD au cours de laquelle un projet d’expulsion massive de personnes d’origine étrangère avait été discuté.
Selon le porte-parole de la ville, «l’intéressé» a été entendu au préalable et cette interdiction s’applique «immédiatement».
«Nous devons montrer que l’Etat n’est pas impuissant et utilise ses moyens légitimes», a déclaré le maire de Potsdam, Mike Schubert (SPD), dans un message envoyé à l’AFP. «Nous affirmons clairement que la démocratie est résiliente.»
Il défend l'expulsion massive d'étrangers
Martin Sellner, une des figures de proue du mouvement identitaire en Autriche mais aussi ailleurs en Europe, défend l’expulsion massive de personnes étrangères ou d’origine étrangère, y compris par la force, un projet connu sous le nom de «remigration».
La révélation de la réunion de Potsdam par le média d’investigation Correctiv avait déclenché une mobilisation sans précédent en Allemagne.
La police suisse a annoncé dimanche avoir arrêté et refoulé la veille Martin Sellner, qui devait participer à une réunion d’une centaine de personnes organisée par le groupuscule d’extrême droite Junge Tat.