ParisCadeau! En plein procès, il sort 20'000 euros de leur cachette
Au procès des faussaires de «La Genèverie», un des prévenus a évoqué du cash, planqué dans une machine qui avait été saisie lors d'une perquisition.
Le procès, à Paris, de ceux qui ont mis sur le marché des milliers de montres de luxe contrefaites, et qui écoulaient aussi tout un catalogue de faux papiers via le canal Telegram «La Genèverie», a permis à la justice de récupérer 20'000 euros de plus, grâce à la bourde de l'un des prévenus.
Lors de l'audience de lundi, Florian R., connu comme l'administrateur de «La Genèverie», avait lâché une bombe à propos d'un appareil utilisé pour confectionner de fausses cartes d'identité qui avait été saisi après son arrestation. «Vous enlevez quatre vis et vous aurez 21'000 euros!» avait-il lancé.
Une liasse de billets de 50 et 100 euros
L'objet avait été placé sous scellé par la police et n'avait pas été particulièrement examiné. Piqué au vif, Me Romain Boulet, avocat de certaines des marques qui se sont constituées partie civile dans cette affaire (Patek, Chanel, Omega, Turlen) avait demandé, par «souci de manifestation de la vérité et aux fins d’indemnisation», que le scellé soit présenté aux débats. Ce qui a été fait jeudi.
La machine a été apportée et tendue à Florian R., avec un tournevis. Le prévenu a démonté le fond de l'appareil, dévoilant une liasse de billets. La greffière du tribunal a entrepris de compter le pactole: il y en avait pour 20'050 euros en coupures de 50 et de 100 euros.
C'était sous le nez de la justice
Au cours de l’enquête, plusieurs pactoles avaient été retrouvés chez différents suspects: 6000 euros dans un faux plafond, 22'000 euros dans un foyer de cheminée, un magot dans un réservoir de chasse d’eau… Mais celui-ci, caché dans les locaux et sous le nez de la justice, a bien failli ne pas être trouvé. «J’aurais mieux fait de ne rien dire», a commenté Florian R., un brin dépité.
«Ce scellé, il faut le baptiser! Nous hésitons entre «cadeau de la Genèverie» ou «surprise d’audience», a ironisé le président du tribunal. «Cadeau de la Genèverie», a répondu Florian R.
Le procès est prévu jusqu’au 20 mars. Au total, huit personnes sont poursuivies pour une série d’infractions dont la confection, falsification et commercialisation de cartes d’identité, l’introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel, et la corruption passive et active.