Décès de Sylvain Luc, guitariste virtuose du jazz, à 58 ans

Publié

MusiqueDécès de Sylvain Luc, guitariste virtuose du jazz, à 58 ans

Le Français devait donner un concert ce 14 mars à la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris.

Sylvain Luc a notamment joué avec la chanteuse Dee Dee Bridgewater.

Sylvain Luc a notamment joué avec la chanteuse Dee Dee Bridgewater.

Capture d'écran YouTube

Sylvain Luc, guitariste français virtuose du jazz, à l’aura internationale, est décédé à l’âge de 58 ans, a-t-on appris jeudi auprès de la direction du Festival Paris Music où il devait se produire. En effet, le musicien était programmé jeudi soir en solo à la Cité de l’architecture et du patrimoine.

«Nous venons d’apprendre avec stupéfaction la disparition de notre ami Sylvain Luc, écrit dans un communiqué David Godevais, directeur de l’événement. Cette nouvelle nous plonge dans une très grande tristesse.»

La guitare à 4 ans

Né le 7 avril 1965 à Bayonne, Sylvain Luc a découvert la guitare à quatre ans, puis le violon et a étudié le violoncelle pendant 10 ans au conservatoire de Bayonne. Lorsqu’il s’installe à Paris en 1988, sa polyvalence lui permet de travailler comme arrangeur, compositeur et accompagnateur d’artistes de variété français comme Catherine Lara, Michel Jonasz, ou internationaux comme Al Jarreau.

Habitué des clubs de jazz parisiens, ses talents à la guitare l’amèneront à côtoyer des pointures mondiales de cette musique, notamment dans la sphère américaine, comme le trompettiste Wynton Marsalis, le batteur Elvin Jones ou la chanteuse Dee Dee Bridgewater.

«Le bal, c’est une sacrée école»

Dire qu’il avait commencé le métier à dix ans, en enregistrant auprès de ses frères aînés un disque de folklore basque, avant de faire ses gammes auprès d’eux dans les bals de sa région natale.

«Le bal, c’est une sacrée école. Tu te retrouves à jouer tout ce que tu ne veux pas jouer. Mais l’invitation à danser, faire bouger les corps, c’est irremplaçable», disait-il un jour au journal «Le Monde».

Et de décrire dans ce quotidien ce qui l’attirait dans les standards du jazz: «Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le morceau de bravoure ou le chorus de plus. C’est la composition telle qu’elle est écrite, la mélodie, et ce qu’on a, en tant qu’interprète, à raconter».

(afp)

Ton opinion