Phanee de Pool gagne le trophée Georges Brassens: «C'est fou! Je suis hyper fière»

Phanee de Pool a un peu la voix de Barry White lorsqu'on l'entend ce matin. «J'ai beaucoup crié, je suis contente», nous dit-elle d'emblée par téléphone. La chanteuse biennoise vient de remporter le trophée Georges Brassens, le 13 mars à Sète (F).

Il s'agit d'un prix destiné aux auteurs-compositeurs-interprètes francophones. Sur une centaine de candidatures, un jury composé d'une quinzaine de professionnels a sélectionné cinq finalistes pour interpréter trois chansons. «J'étais assez rongée par le trac. J'ai l'habitude des concerts d'une heure et demie, pas des concours où il ne faut choisir que quelques morceaux. Heureusement, j'étais accompagnée par mon pianiste Etienne Champollion.»

Finalement, tout se passe parfaitement bien, elle sort lauréate de cette 8ᵉ édition. «C'est un honneur de recevoir ce prix. En plus, à Sète, dans le fief de Georges Brassens. C'est un artiste que j'admire depuis que je suis capable de reconnaître la qualité d'une chanson, c'est-à-dire depuis petite. C'est fou de décrocher ce trophée. Je suis hyper fière de le ramener en Suisse. Je pense que je vais le garder dans les bras quand je passerai la douane», s'amuse-t-elle à raconter.

Phanee de Pool ajoute que cette récompense a une signification particulière. «J'ai eu beaucoup de nominations pendant mes sept ans de carrière (ndlr: Swiss Music Awards ou le prix Georges Moustaki), mais je n'ai jamais gagné. Je suis heureuse d'avoir quelque chose de physique que je peux déposer sur un meuble.»

Grâce à cette victoire, elle est également programmée en juin prochain au festival Quand je pense à Fernande, à Sète. Les têtes d'affiche ne sont autres que Véronique Sanson, Eddy de Pretto, -M- ou encore Pomme.

La Romande de 35 ans continue également sa tournée. Celle qui a sorti en octobre dernier l'album «AlgorYthme» sera à l'Alhambra à Genève, le 19 mars pour le Festival Voix de Fête. Vous pourrez par ailleurs la retrouver dans de nombreux festivals en Suisse, mais à Paris aussi.

«Je ne devais faire qu'une date à L'Archipel à Paris en novembre dernier et finalement, c'était complet. On a décidé alors de prolonger. Depuis, j'y joue un mercredi par mois, en tout cas jusqu'en juin. J'ai l'impression de recommencer une carrière en France. Un peu comme elle a commencé en Suisse, il y a sept ans. La mayonnaise prend petit à petit, on ajoute de l'huile au compte-goutte et ça donne un truc hyper cool», conclut-elle avec émotions.