«Rise of the Rōnin» sur PS5: le riche préféré au beau

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Jeu vidéo«Rise of the Rōnin» sur PS5: le riche préféré au beau

Le prochain titre «triple A» exclusif à la PlayStation 5 débarque les coffres pleins de mécaniques variées.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet

Sony l'avait spécifié lors de sa dernière présentation de résultats, l'exercice fiscal 2024/2025 sera dépourvu de sorties de jeux PS5 «triple A» maison, autrement dit des blockbusters issus de studios de développement appartenant directement à Sony Interactive Entertainment (SIE). Cela ne veut pas dire que la maison mère ne s'est pas ménagé quelques exclusivités majeures avec des «partenaires»  pour traverser cette période creuse qu'on espère temporaire. «Rise of The Rōnin», qui sort le 22 mars prochain, est de ceux-là.

Ce jeu a été conçu par Team Ninja, studio japonais connu des gamers pointus pour sa franchise «Ninja Gaiden» et ses deux «Nioh» mais aussi pour ses jeux de baston «Dead or Alive» avec des déclinaisons habitées de filles oisives, poseuses (et très dénudées) qui jouent au volleyball en poussant des petits cris mutins. Complètements inenvisageables de nos jours. Team Ninja est néanmoins réputé pour avoir mené à terme des jeux  d'action très ancré dans la culture nippone, au gameplay souvent soigné, sans grandes ambitions narratives et plutôt difficiles à maitriser.

Le plus ambitieux de Team Ninja

«Rise of the Rōnin» est déclaré d'emblée comme étant le jeu le plus ambitieux jamais développé par le studio. L'action se déroule lors de la dernière année de la période Edo à la fin du XIXe siècle. Une guerre civile oppose le shogunat Tokugawa, pro occidental, à diverses factions qui comptent renverser le pouvoir. Le héros ou l'héroïne que le joueur incarne semble être, au commencement, dans le camp des opposants. En cours de jeu, il peut choisir de marquer contre son camp, ce qui pourrait changer la trame narrative. Il s'entraine, commence ses activités accompagné d'une «lame sœur», subit une grosse contrariété sur un navire marchand et se voit ouvrir des portions de mondes dans lequel diverses quêtes, ponctuées de combats, lui seront proposées.

On ne cache pas que les premières heures, avec «Rise of the Rōnin» ont été plutôt rudes. Surtout pour les yeux. Le jeu ne brille pas particulièrement au rayon des graphismes et encore moins au rayon des animations (certaines, pas toutes). Sans être moche, le jeu nous a semblé se placer en dessous de «Ghost of Tsushima», qui reste éblouissant malgré ses années. C'est un tantinet lourd à porter quand on doit soutenir un statut d'exclusivité PS5.

On a essayé les trois modes graphiques proposés («performances» à 60 images par seconde et deux à 30 ips dont un mettant l'accent sur le raytracing) sans pour autant trouver de quoi inonder nos pupilles de bonheur. Un patch de lancement est venu, mercredi, corriger, entre autres, quelques soucis dans les fréquences d'images par seconde.

Une bande-annonce de «Rise of the Rōnin».

YouTube/PlayStation France

Quelque chose nous dit cependant que «Rise of the Rōnin» mérite qu'on s'y accroche. Pour diverses raisons, de gameplay surtout et sans doute aussi de scénario. On est ainsi très impressionné par la variété des mécaniques de combats. Par les options qui permettent de varier les manière de se défaire des fâcheux, parfois même en privilégiant la furtivité. On relève que le jeu, qui met en valeur les relations qui peuvent tisser différents protagonistes, peut se jouer en coopération. Un aspect que nous n'avons pu qu'effleurer vu les conditions de l'embargo imposé par l'éditeur. On a donc privilégié l'aventure en solo avec des partenaires ponctuels gérés par l'IA.

Un peu moins intransigeant

On a aussi constaté que, contrairement aux Soul likes pur et dur, «Rise of the Rōnin» permet un réglage assez fin de la difficulté ce qui permet d'envisager une cohabitation entre les adeptes d'un gameplay sans pitié  et ceux qui préfèrent des obstacles surmontables. Mais, même en choisissant d'activer toutes les options qui facilitent la vie, il restera toujours des situations ou la dextérité, le sens du rythme et de l'observation sont indispensables pour triompher de l'adversité.

Il n'empêche que tous ces éléments combinés ont finalement réussi sur la longueur à produire un effet très positif sur notre expérience de jeu. Vaste, varié et cohérent, «Rise of the Rōnin» est parvenu à briser nos réticences initiales.

On est arrivé au point d'être intéressé par la découverte de nouveaux territoires, par les tactiques à employer pour rétablir l'ordre dans les zones infestées par des bandits, par le devoir de caresser tous les chats (qui, le plus souvent, ne demandent que ça), par réussir les missions qui font progresser l'intrigue et celles, secondaires, qui renforcent notre richesse, notre équipement et nos capacités. Aussi par la découverte de nouveaux lieux et de nouvelles interactions et par le plaisir de prendre quelques habitudes juste avant d'être surpris par un inattendu.

Graphiquement décevant de prime abord, mais impressionnant de richesse par la suite, il ne manquerait plus que la conclusion soit exceptionnelle en guise de cerise sur le gâteau. C'est néanmoins une partie du jeu que nous n'avons pas encore atteinte. Cela n'en donne pas moins un indice sur la longévité de «Rise of the Rōnin».

«Rise of the Rōnin» de Team Ninja sort le vendredi 22 mars sur PlayStation 5 exclusivement.

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