Une famille sur deux a des problèmes d'argent en Suisse

La société d'assurances Pax et l'organisation Pro Familia Suisse ont publié ce jeudi le Baromètre des familles 2024. Il s'agit des résultats d'une enquête effectuée pour la deuxième fois auprès de 2123 familles en Suisse sur leurs conditions de vie. Cette année, 52%  des familles interrogées estiment que «leur revenu leur suffit à peine ou pas du tout». Cette proportion est en augmentation de quatre points par rapport à l'année dernière (47%).

La situation financière est plus tendue en Suisse romande et au Tessin qu'en Suisse alémanique. Mais les résultats de l'enquête montrent que, toutes régions confondues, «non seulement les bas revenus, mais aussi les familles de la classe moyenne ressentent un manque de ressources financières».

Cette précarité a des conséquences sur la volonté d'avoir un enfant supplémentaire: «Pour quatre familles sur dix, les coûts sont une raison pour ne pas avoir d’autres enfants. Pour 15% des personnes interrogées, les coûts sont la raison principale et pour 26%, une raison parmi d’autres de ne pas avoir d’autres enfants».

Et si on n'a pas assez de moyens, il faudra bien travailler davantage: «49% des familles envisagent actuellement d’augmenter leur taux d’occupation afin de garantir ou d’augmenter le revenu familial. Pour 35% des personnes interrogées, l’un des parents envisage de travailler davantage, pour 14%, ce sont les deux parents.»

Mais dans l'ensemble, il n'y a pas que l'argent qui compte dans la vie. Ainsi l'enquête montre que «quatre familles sur cinq en Suisse sont satisfaites de leur vie familiale actuelle, ce qui représente une légère augmentation par rapport à l’année précédente». Le pessimisme guette toutefois quand on demande aux familles si elles voient l'avenir en rose: «79% des personnes interrogées s’attendent à une détérioration au cours des trois prochaines années.»

Autres chiffres qui ressortent de cette enquête: 63% des familles sont satisfaites de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. La part des familles qui n’ont pas recours à la garde externe des enfants est passée de 37% à 50% d'une année à l'autre, probablement pour des questions de coûts. Enfin, 16% des familles sont impliquées dans une activité de proche aidant auprès d'un membre de la famille. En 2023, cette proportion était plus haute, à 27%.