BrésilLe ravisseur de la gare routière de Rio s’est rendu
Un homme pris les passagers d'un bus en otage, mardi à la gare routière de Rio, avant de se rendre. Deux blessés sont à déplorer.
Une prise d’otages qui a tenu le Brésil en haleine pendant trois heures mardi a pris fin avec la libération de 17 passagers d’un bus séquestrés dans la gare routière de Rio de Janeiro par un ravisseur qui s’est rendu aux forces de l’ordre, après avoir blessé deux personnes par balles.
«Le preneur d’otages s’est rendu, il a été arrêté, tous les otages ont été libérés, ils sont en sûreté», a déclaré aux journalistes Marco Andrade, colonel de la police militaire, sans donner de précisions sur les motivations du ravisseur.
Les otages, parmi lesquels se trouvaient des enfants et des personnes âgées, sont sains et saufs mais deux personnes ont été blessées par balles par le ravisseur «à l’extérieur» du bus, avait-il indiqué plus tôt.
Un homme opéré
Atteint par trois tirs au thorax et à l’abdomen, un homme de 34 ans est dans un état grave et a dû subir une opération d’urgence, a expliqué Daniel Soranz, responsable des services municipaux de santé. L’autre victime a été blessée moins gravement.
«Action exemplaire des forces de sécurité de Rio de Janeiro», a salué le gouverneur de l’Etat de Rio, Claudio Castro, sur le réseau X.
La prise d’otages avait commencé vers 15H00 heure locale (19H00 en Suisse) dans cette grande gare routière du centre de Rio, d’où partent des autocars qui desservent de nombreuses régions du Brésil. Les grands médias locaux l’ont suivie en direct.
La chaîne GloboNews a montré des images des otages libérés sortant d’un autocar bleu, l’air apeuré, dont une jeune femme portant un bébé dans ses bras. D’autres images montraient le moment où le ravisseur, vêtu d’un bermuda vert et d’un t-shirt rose, était placé à l’arrière d’un fourgon de police par des agents.
Episode tragique en 2000
La plus grande confusion a régné après le début de la prise d’otages au moment de l’évacuation du site, par lequel transitent 38'000 passagers chaque jour, selon le site officiel de la gare.
«Un homme a dégainé une arme, a commencé à tirer et est entré dans le bus. J’ai deux amis dans ce bus, tout le monde est désespéré, on ne sait pas ce qui va se passer», avait dit un témoin au micro de GloboNews.
La police a affirmé par la suite que la gare routière avait été totalement évacuée et un journaliste de l’AFP a constaté qu’il n’y avait plus personne à l’intérieur, des passagers ayant dû annuler leurs voyages étant massés à l’extérieur.
En 2000, une prise d’otages de passagers d’un bus dans un quartier résidentiel avait fait deux morts. L’épisode avait été retransmis des heures durant en direct à la télévision, suscitant un immense émoi, et avait inspiré un film, «Parada 174».
Plus récemment, en 2019, un homme avait été tué par la police après avoir retenu en otages une trentaine de passagers d’un bus sur l’immense pont reliant Rio de Janeiro à la ville de Niteroi, un axe de circulation névralgique de la région.