Le président consulte les partis avant la nomination du Premier ministre

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PortugalLe président consulte les partis avant la nomination du Premier ministre

le chef d'État rencontrera chaque parti politique cette semaine avant le résultat final dimanche.

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa.

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa.

AFP

Le président portugais, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, a commencé mardi à entendre les partis politiques représentés au Parlement issu des élections de dimanche, étape préalable à la nomination du futur Premier ministre.

Son choix retombera logiquement sur le vainqueur du scrutin, le leader de l’Alliance démocratique (droite modérée) Luis Montenegro, qui sera reçu en dernier par le chef de l’État, le 20 mars.

M. Rebelo de Sousa consultera les partis à raison d’un rendez-vous par jour, en ordre croissant de leur résultat électoral, à commencer par le petit parti PAN (Personnes, animaux, nature), qui a obtenu un siège.

Après huit ans de gouvernement socialiste, l’opposition de centre droit a remporté les législatives de justesse, avec 29,5% des suffrages et 79 sièges sur un total de 230, selon des résultats quasi complets – les quatre mandats des circonscriptions de l’étranger restent à attribuer.

M. Montenegro n’atteindra donc pas le seuil de 116 députés requis pour avoir la majorité absolue, même en s’alliant avec la formation Initiative libérale qui a obtenu 5% des suffrages et huit élus.

Le Parti socialiste a terminé deuxième, avec 28,7% des voix et au moins 77 députés.

Le parti d’extrême droite Chega (Assez) a renforcé son rang de troisième force politique du pays, en passant de 12 à 48 députés avec un score de 18%.

Trois petites formations de gauche se sont quant à elles partagé un total de 13 sièges et 11% des suffrages.

Après les consultations des partis que lui impose la constitution portugaise, le président devrait inviter M. Montenegro à former le gouvernement.

Le chef de l’Alliance démocratique a affirmé dimanche après sa victoire vouloir diriger le pays à la tête d’une majorité relative, en réaffirmant son refus de gouverner avec le soutien de l’extrême droite.

De son côté, le président de Chega, André Ventura, a réitéré sa volonté de participer à une majorité de droite qui puisse assurer la stabilité du gouvernement, tout en menaçant de faire chuter son potentiel partenaire si ce dernier refuse d’entamer des discussions autour d’une éventuelle coalition.

Au Portugal, le gouvernement n’a pas besoin d’un vote au Parlement pour entrer en fonctions, ce qui pourrait arriver début avril.

Mais compte tenu du rapport de forces issu des élections, un exécutif minoritaire de droite modérée ne parviendra pas à faire adopter son budget de l’État pour 2025 à l’automne prochain si à la fois Chega et les socialistes s’y opposent.

(afp)

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