La droite cherche à libéraliser le travail du dimanche

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Droit des employésLa droite cherche à libéraliser le travail du dimanche

Le Conseil national a voté pour des ouvertures dominicales. Le syndicat Unia riposte sèchement.

Eric Felley
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Eric Felley
La droite du Parlement tente une brèche pour libéraliser le travail du dimanche.

La droite du Parlement tente une brèche pour libéraliser le travail du dimanche.

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Par 109 voix contre 79, le Conseil national a accepté ce mardi une motion de Philippe Nantermod (PLR/VS) visant à modifier la loi fédérale sur le travail. Elle doit permettre «l'ouverture dominicale des commerces de proximité, à savoir les magasins d'une petite taille et qui n'emploient qu'un nombre limité de collaborateurs et dont l'assortiment est celui d'une épicerie».

Des régions défavorisées

Cette modification serait justifiée par les habitudes de consommation qui existent déjà dans les gares, les stations-service, les aéroports et les régions touristiques. Par ailleurs, il estime aujourd'hui que «le travail dominical est largement accepté» et que dans la situation actuelle, «des régions suburbaines, qui ne disposent d'aucune de ces infrastructures, se voient privées d'une palette de services devenue indispensable à notre époque».

Cette libéralisation du travail du dimanche ne viserait que les magasins de proximité de type épicerie, mais pas les supermarchés ou les magasins n'offrant pas l'assortiment voulu.

Tactique bourgeoise du «salami»

Mais pour le syndicat Unia, cette modification en apparence anodine vise à libéraliser le travail du dimanche: «La motion s'inscrit dans la tactique bourgeoise du «salami», écrit-il dans un communiqué, qui veut déréguler toujours plus, au lieu de protéger la santé. Unia condamne cette décision et demande maintenant au Conseil des États de la corriger. »

«Depuis des années, écrit encore le syndicat, les partis bourgeois tentent, par de nouvelles interventions, de vider la loi sur le travail de sa substance... Leur terrain de jeu préféré est celui des heures d'ouverture des magasins, où ils tentent d'augmenter le temps de travail quotidien et de supprimer le dimanche sans travail. (...) La protection d’un jour férié hebdomadaire fixe doit au contraire être renforcée. Le dimanche ne doit pas être établi comme jour de travail. ».

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