«Top Chef»: c'est le grand soir pour la Suisse

Publié

Interview«Top Chef»: c'est le grand soir pour la Suisse

Le Fribourgeois Pierre-Pascal Clément et Thibault Marchand, chef dans le canton de Vaud, participent au célèbre concours culinaire, mercredi à 21 h 10. Interview.

Laurent Flückiger
par
Laurent Flückiger
À gauche: Pierre-Pascal Clément a comme ambition d'ouvrir son propre restaurant à Fribourg, sa ville d'origine. À droite: arrivé de France en Suisse il y a six ans, Thibault Marchand est chef du Zingue à Orbe.

À gauche: Pierre-Pascal Clément a comme ambition d'ouvrir son propre restaurant à Fribourg, sa ville d'origine. À droite: arrivé de France en Suisse il y a six ans, Thibault Marchand est chef du Zingue à Orbe.

Ils ont tous les deux 31 ans et auront derrière eux les téléspectateurs romands de «Top Chef», dès mercredi 13 mars sur M6. Pierre-Pascal Clément, ancien sous-chef à la Maison Manesse à Zurich, et Thibault Marchand, chef du Zingue à Orbe (VD), font partie des 16 nouveaux candidats de la saison 15.

«Ça m'est un peu tombé dessus, nous dit au téléphone Pierre-Pascal, premier Suisse à participer à «Top Chef». La production m'avait contacté il y a deux ans après avoir vu les jolies photos de mes plats sur les réseaux sociaux. Ce n'était pas le bon moment. Cette fois, le timing était parfait, j'avais déjà annoncé mon départ à mon travail.» Le chef a pour projet d'ouvrir son propre restaurant dans sa ville d'origine, Fribourg. La visibilité que lui offrira «Top Chef» pourrait bien l'aider à trouver le local qu'il recherche.

«Dans la maladie, on a besoin d'un leitmotiv»

Pour Thibault, c'est différent. Son épouse les a inscrits tous les deux, en cachette, à l'émission. Ils ont atteint les sélections finales, avant que lui seul ne soit pris. Né en France, en Seine-Saint-Denis, il est arrivé en Suisse il y a six ans avant qu'il rejoigne Cédric Pilloud, patron du Zingue, dans le Jura-Nord vaudois, il y a trois ans. «On propose une cuisine bistronomique. C'est simple mais travaillé, avec peu de plats, qui sont souvent changés», explique Thibault que la production de M6 décrit comme «le chef ambitieux» de la volée.

«Je me donne les moyens par le travail, acquiesce-t-il. J'aime avoir tout le temps de nouveaux objectifs et regarder vers l'avenir. Est-ce que je vais à «Top Chef» pour gagner? C'est sûr que, quand on fait quelque chose, on essaie de ne pas le faire à moitié...» Thibault confie qu'il aimerait remporter l'émission pour sa maman, à qui un deuxième cancer a récemment été déclaré. Téléspectatrice fidèle, elle est fière de son fils, d'autant qu'il va bientôt devenir papa pour la première fois. «Dans la maladie, on a besoin d'un leitmotiv», dit-il.

Cuisine locale et végétarienne

De son côté, Pierre-Pascal assure n'avoir pas eu d'objectif en tête en commençant «Top Chef». «Si ce n'est de servir mon assiette, qu'elle soit parfaite ou non, déclare-t-il. Je ne me suis pas demandé quelle image de moi j'allais donner. Je crois que je suis décontracté. Une fois le stress de l'épreuve passé, je suis très souriant en interview face à la caméra.» Culinairement parlant, le Fribourgeois affirme avoir énormément évolué dans son style. Après être parti à Zurich à 18 ans, avoir passé un an chez Philippe Chevrier à Genève, c'est avec Pierre Gagnaire à Berlin qu'il a appris à surprendre le client. Ensuite, à la Maison Manesse, il a découvert la cuisine locale et végétarienne. Une révélation. «Cela nous pousse beaucoup plus dans la créativité. Et c'est ce que je veux faire à Fribourg dans mon restaurant.»

Pierre-Pascal Clément et Thibault Marchand reconnaissent avoir été surpris par la solidarité qui régnait dans les rangs de «Top Chef». D'ailleurs, ils pensent déjà à cuisiner tous les deux ensemble pour des événements. Ce sera après l'émission. Pour l'instant, ils profitent de l'engouement qui commence petit à petit à monter pour eux.

Ton opinion

0 commentaires