Des Tibétains en exil manifestent pour le 65e anniversaire de leur soulèvement réprimé

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IndeDes Tibétains en exil manifestent pour le 65e anniversaire de leur soulèvement réprimé

Des centaines de Tibétains se sont rassemblés à Dharamsala, où le Dalaï Lama a élu domicile depuis qu’il a fui le Tibet,en mars 1959.

C'est à Dharamsala, au nord de l’Inde, que le Dalaï Lama (photo) a élu domicile, depuis qu’il a fui le Tibet, quelques jours après le soulèvement du 10 mars 1959.

C'est à Dharamsala, au nord de l’Inde, que le Dalaï Lama (photo) a élu domicile, depuis qu’il a fui le Tibet, quelques jours après le soulèvement du 10 mars 1959.

AFP

Les Tibétains en Inde ont brandi dimanche le drapeau de leur patrie lors de manifestations marquant le 65e anniversaire de l’écrasement du soulèvement de leur peuple par la Chine, qui a conduit à l’exil le Dalaï Lama et des milliers de compatriotes tibétains.

Dimanche, des centaines de Tibétains se sont rassemblés dans la ville de Dharamsala, au nord de l’Inde, où le Dalaï Lama a élu domicile depuis qu’il a fui le Tibet quelques jours après le soulèvement du 10 mars 1959.

«La commémoration d’aujourd’hui n’est pas seulement une façon de faire résonner la voix des Tibétains auprès de la communauté internationale, mais un moment de réflexion pour tous les Tibétains», a déclaré Lhagyari Namgyal Dolkar, 37 ans, membre du parlement du gouvernement tibétain en exil, basé en Inde.

Le Dalaï Lama n’avait que 23 ans lorsqu’il s’est enfui de Lhassa, la capitale tibétaine, craignant pour sa vie après que les soldats chinois eurent maté le soulèvement, traversant ensuite l’Himalaya enneigé pour rejoindre l’Inde.

Le chef spirituel bouddhiste n’est jamais revenu au Tibet.

Le Dalaï Lama, aujourd’hui âgé de 88 ans, a quitté ses fonctions de chef politique de son peuple en 2011, passant le pouvoir séculier à un gouvernement choisi démocratiquement par quelque 130.000 Tibétains à travers le monde.

Penpa Tsering, le sikyong ou chef de ce gouvernement, a déclaré dimanche qu’il ne cherchait pas à obtenir l’indépendance totale du Tibet, mais qu’il visait une plus grande autonomie et «une résolution du conflit sino-tibétain par le dialogue».

Menace existentielle

De nombreux Tibétains en exil craignent que Pékin ne désigne un successeur rival au Dalaï Lama, renforçant ainsi son contrôle sur le Tibet.

Au fil des siècles, le Tibet a alterné entre indépendance et contrôle par la Chine, qui affirme avoir «libéré pacifiquement» ce territoire accidenté et y avoir apporté infrastructures et éducation.

La Chine affirme que le Tibet fait partie intégrante du pays.

L’Inde, rival régional de la Chine, a accueilli les dirigeants tibétains en exil depuis des décennies. Les tensions entre les deux pays les plus peuplés de la planète avaient atteint des sommets après un affrontement frontalier meurtrier dans l’Himalaya en 2020.

Tsering a remercié dans un discours ses soutiens, notamment les gouvernements de l’Inde et des Etats-Unis,  »engagés en faveur de la vérité et de la liberté».

«Alors que l’identité tibétaine est confrontée à une menace existentielle, vous êtes notre colonne vertébrale et la source de notre force intérieure qui nous permet de poursuivre notre lutte pour la liberté», a-t-il déclaré.

Les bouddhistes tibétains pensent que le Dalaï Lama est la 14e réincarnation du chef d’une institution vieille de six siècles, choisi par les moines selon d’anciennes traditions bouddhistes.

(afp)

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