Asif Ali Zardari élu président pour la deuxième fois

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PakistanAsif Ali Zardari élu président pour la deuxième fois

Asif Ali Zardari a été élu samedi président du Pakistan, retrouvant cette fonction honorifique qu’il avait déjà occupée entre 2008 et 2013, a annoncé la Commission électorale.

Sa défunte femme, Benazir Bhutto, a dirigé le pays a deux reprise dans les années 1980-1990.

Sa défunte femme, Benazir Bhutto, a dirigé le pays a deux reprise dans les années 1980-1990.

AFP

Asif Ali Zardari a reçu 411 voix contre 181 en faveur du candidat soutenu par l’opposition, lors d’un vote du collège électoral, composé des membres des deux chambres du Parlement et des quatre assemblées provinciales.

Son élection à la tête de la république islamique était assurée, car elle résultait d’un pacte scellé à l’issue des élections législatives et provinciales du 8 février, entachées de graves accusations de fraudes.

Le Parti du peuple pakistanais (PPP), qu’il dirige avec son fils Bilawal Bhutto Zardari, a conclu un accord de coalition avec son rival historique, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Shehbaz Sharif.

Conformément à cet accord, Shehbaz Sharif a été élu le 3 mars Premier ministre et la présidence était promise à Asif Ali Zardari, 68 ans.

Les candidats indépendants soutenus par le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de l’ancien Premier ministre Imran Khan, emprisonné depuis août, sont sortis vainqueurs des élections, malgré la répression des autorités dont ils sont l'objet.

Le PTI a dénoncé des manipulations massives, à l’initiative de la puissante armée, et revendiqué une victoire bien plus large encore. Mais son refus de toute alliance a laissé le champ libre à ses principaux rivaux, qu’il a qualifiés de «voleurs de mandat».

Après la mort de sa femme, Benazir Bhutto, il était rentré d’exil pour prendre la tête du PPP. Le parti avait remporté les législatives suivantes et il avait été élu président par le Parlement en septembre 2008.

Au cours de ce mandat, il avait été critiqué pour son inertie face au risque de faillite économique du pays et soumis à de nombreuses accusations de corruption remontant à l’époque où il était ministre de Benazir Bhutto dans les années 1990.

Il succède à Arif Alvi, un proche d’Imran Khan, qui avait été élu en 2018 après la victoire du PTI aux législatives.

Même si sa fonction est avant tout cérémonielle, Asif Ali Zardari devrait exercer une forte influence, au moment où le Pakistan, géant de 240 millions d’habitants doté de l’arme nucléaire, est confronté à une multitude de crises, politique, économique et sécuritaire...

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