Cameron s'oppose à l’envoi de troupes en Ukraine

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Guerre en UkraineCameron s'oppose à l’envoi de troupes en Ukraine

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron a exprimé son opposition à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, même à des fins de formation, dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

«Nous devrions éviter de créer des cibles évidentes pour Poutine», a déclaré l'ex-Premier ministre britannique

«Nous devrions éviter de créer des cibles évidentes pour Poutine», a déclaré l'ex-Premier ministre britannique

AFP/Nikolay Doychinov

Questionné sur l'envoi de soldats occidentaux en Ukraine, M. Cameron a répondu au journal: «les missions de formation sont mieux exécutées hors du pays. En Grande-Bretagne, nous avons formé 60.000 soldats ukrainiens».

Le 26 février dernier, le président français Emmanuel Macron avait suscité une intense polémique en refusant d’exclure «par principe» l’option d’un envoi de troupes occidentales en Ukraine à l’avenir.

Dès le lendemain, Downing Street avait réagi en précisant qu'«un petit nombre» de personnes envoyées par le Royaume-Uni se trouvaient déjà sur place «pour soutenir les forces armées ukrainiennes, notamment en termes de formation médicale».

Vendredi, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que l’envoi «de troupes au sol combattantes» en Ukraine n’était pas sur la table. Mais, il a estimé qu’il existait des chemins à explorer pour «du déminage, pour de la formation de soldats ukrainiens sur le sol ukrainien. Plus l’Ukraine aura de lever son armée, plus les besoins de massifier la formation sont importants».

Dans son entretien à la Süddeutsche Zeitung, David Cameron a par ailleurs réaffirmé l’utilité, selon lui, des armes de longue portée pour soutenir l’Ukraine et évoqué l’idée d’aider Berlin à surmonter ses réticences à fournir les missiles Taurus de fabrication allemande.

Interrogé si Londres pourrait aider l’Allemagne à résoudre les problèmes qui s’opposent à la livraison de Taurus, M. Cameron a dit: «nous sommes déterminés à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires allemands sur cette question, comme sur toutes les autres, afin d’aider l’Ukraine».

Interrogé par la Süddeutche Zeitung sur l'idée d'un troc dans lequel Berlin fournirait des Taurus à Londres et par ricochet la Grande-Bretagne d’autres Storm Shadow à l’Ukraine, Cameron a répondu: «Nous sommes prêts à examiner toutes les options afin d’obtenir un impact maximal pour l’Ukraine. Mais je ne donnerai pas de détails et je ne révélerai pas à nos adversaires ce que nous avons l’intention de faire».

Par peur d’une escalade du conflit, Berlin refuse depuis plusieurs mois de livrer à Kiev des missiles Taurus, d’une portée supérieure à 500 km et qui pourraient donc, si l’Ukraine en disposait, viser des objectifs très à l’intérieur du territoire russe.

(afp)

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