IranKhamenei viré de Facebook et Instagram: Téhéran s'insurge
Le ministre iranien des Affaires étrangères a estimé samedi que le bannissement de Meta du guide suprême était une violation de la liberté d’expression.
L’Iran a condamné samedi comme une violation de la liberté d’expression le blocage des comptes du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, sur Meta. Le géant des réseaux sociaux avait confirmé en février avoir banni le guide suprême iranien de Facebook et Instagram pour avoir «violé à plusieurs reprises» son règlement sur les «organisations et individus dangereux».
Bloquer ces comptes «n’est pas seulement une violation de la liberté d’expression», mais aussi «une insulte aux millions de personnes qui suivent les positions» du guide suprême, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, dans un message adressé au site d’information Middle East Eye et publié samedi par le ministère. Le guide suprême, au pouvoir depuis près de 35 ans, avait cinq millions d’abonnés sur Instagram.
Plateformes bloquées en Iran
La fermeture des comptes a été prise en pleine guerre dans la bande de Gaza, alors que les dirigeants iraniens multiplient les messages dénonçant Israël et soutenant le mouvement islamiste palestinien Hamas. L’ayatollah Khamenei «est le plus éminent partisan du peuple opprimé de Palestine, et l’empire de la Silicon Valley ne peut empêcher cette voix d’atteindre l’opinion publique mondiale», a déclaré Amir-Abdollahian.
Instagram et Facebook sont parmi les applications les plus utilisées en Iran, bien que les deux soient bloquées. Malgré l’interdiction imposée par le gouvernement, les dirigeants iraniens ont des comptes sur les réseaux sociaux, notamment X. Les internautes accèdent à ces plateformes en utilisant des «VPN» (réseaux virtuels privés) qui permettent de contourner la censure.