Elisabeth Borne dénonce un «sexisme insidieux» en politique

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FranceElisabeth Borne dénonce un «sexisme insidieux» en politique

«Il y a encore du boulot dans beaucoup de domaines» pour atteindre l’égalité, selon l’ancienne Première ministre française.

Pour Elisabeth Borne, on est passé d'un «sexisme débridé» à «une forme de sexisme sans doute plus insidieuse».

Pour Elisabeth Borne, on est passé d'un «sexisme débridé» à «une forme de sexisme sans doute plus insidieuse».

Twitter/RTL

Deux mois après son départ, l’ancienne Première ministre française Elisabeth Borne a repris la parole vendredi à l’occasion de la journée des droits des femmes pour dénoncer un «sexisme insidieux» qui perdure dans un milieu politique français toujours régi par des «codes masculins».

«On n’est pas dans le sexisme débridé comme avait pu le vivre» Edith Cresson, la première femme à diriger le gouvernement de la France il y a trois décennies, «mais il reste une forme de sexisme sans doute plus insidieuse», a déclaré Mme Borne à la radio RTL.

«Vous êtes en permanence comparée à des codes masculins, sur la façon dont vous faites par exemple le tour du Salon de l’agriculture (...). La référence c’est les hommes», a expliqué l’ex-Première ministre, souvent dépeinte comme distante et rigoureuse.

«Imposer des codes masculins»

«Les hommes en politique, ils ont tous intérêt à imposer des codes masculins, ça élimine la concurrence», a-t-elle ajouté, relevant que «dans les noms qui ont circulé pour (la) remplacer, il n’y avait que des noms d’hommes, pas le nom d’une seule femme».

«Comme si les commentateurs se disaient: +On vient d’avoir pendant 20 mois une femme Première ministre, ça c’est fait, on reprend une vie normale, donc le prochain sera un homme+», a déploré celle qui a cédé sa place à Gabriel Attal, 34 ans, plus jeune Premier ministre de l’histoire de la France.

Preuve selon elle qu’«il y a encore du boulot dans beaucoup de domaines» pour atteindre l’égalité réelle, en politique comme dans les entreprises, où les femmes «sont encore peu nombreuses dans les comités de direction», ainsi que pour «l’accès des jeunes femmes dans les formations scientifiques».

Mme Borne s’est néanmoins réjouie de voir aboutir l’inscription de l’IVG dans la Constitution française, votée à une large majorité lundi, une première dans le monde. Elle a évoqué «un moment d’unité assez inhabituel» en politique.

(afp)

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