Un dépôt de pétrole en feu après une attaque de drone ukrainien

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RussieUn dépôt de pétrole en feu après une attaque de drone ukrainien

Les forces armées russe affirment avoir abattu le drone dans la nuit. L'attaque n'a fait aucune victime.

Un dépôt de pétrole russe

Un dépôt de pétrole russe

AFP

Un dépôt pétrolier dans la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine, était en flammes mercredi à la suite d’une attaque de drones ukrainiens, un type d’opération devenu de plus en plus fréquent après deux ans de guerre.

De son côté, l’armée de l’air ukrainienne a dit avoir détruit dans la nuit 38 des 42 drones explosifs lancés par la Russie lors d’une attaque sur une dizaine de régions d’Ukraine qui a fait au moins sept blessés.

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, doit de son côté rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Sotchi, dans le Sud de la Russie, pour la première fois depuis octobre 2022.

Depuis plusieurs mois, une partie de la stratégie militaire de Kiev consiste à attaquer les lignes arrières de son adversaire, loin du front, un moyen de dérégler la logistique de l’armée russe qui approvisionne ses troupes en munitions et en carburant via les régions frontalières.

«Une attaque de drone ukrainien dans le district de Jeleznogorskiï a provoqué aujourd’hui un incendie dans un dépôt de carburant et de lubrifiants», a indiqué mercredi sur Telegram le gouverneur de la région russe de Koursk, Roman Starovoït.

«Un réservoir de carburant est en feu, il n’y a pas de victimes», a-t-il ajouté.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent au moins une cuve endommagée d’où jaillissent d’imposantes flammes et de la fumée noire.

Quelques minutes plus tard, M. Starovoït a affirmé qu’un «deuxième drone ukrainien» a «touché» le dépôt pétrolier, assurant que là encore, l’attaque n’avait «pas fait de victimes» et que «la défense antiaérienne travaille».

Selon l’agence russe TASS, le dépôt appartient au groupe minier Varitchev qui fait partie de l’entreprise sidérurgique Metalloinvest, fondée par l’oligarque Alicher Ousmanov.

Le ministère russe de la Défense n’a pas commenté cette attaque, comme à son habitude, mais a affirmé avoir détruit dans la nuit de mardi à mercredi trois drones ukrainiens, deux au-dessus de la région de Voronej et un autre au-dessus de la région de Belgorod, toutes deux frontalières de l’Ukraine.

Ces attaques n’ont pas fait de victimes, selon cette source.

Depuis le début de l’assaut russe en Ukraine, en février 2022, le territoire russe est régulièrement touché par des frappes imputées à Kiev qui visent en particulier, ces dernières semaines, des dépôts de pétrole et des raffineries.

Rencontre Grossi-Poutine

De son côté, l’armée de l’air ukrainienne a affirmé mercredi avoir détruit 38 drones sur 42 lancés par la Russie lors d’une attaque nocturne sur une dizaine de régions d’Ukraine, qui a fait au moins sept blessés.

«Les forces d’occupation ont attaqué avec cinq missiles guidés S-300 (...) et 42 +Shahed+", a indiqué l’armée de l’air en faisant référence aux drones explosifs de fabrication iranienne utilisés par Moscou.

«Trente-huit +Shahed+ ont été détruits», par la défense antiaérienne, a précisé l’armée de l’air, qui n’a toutefois pas mentionné la destruction de missiles.

Une frappe a notamment touché la ville de Soumy (Nord-Est) où sept personnes ont été blessées, dont un garçon de 10 ans, selon le bureau du procureur général.

Cette attaque survient au lendemain de la destruction revendiquée par l’Ukraine d’un navire de guerre russe près de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Les forces russes, qui ont grignoté du terrain ces dernières semaines dans le Donbass (Est), visent quasi-quotidiennement des régions et villes d’Ukraine éloignées du front lors d’attaques avec des drones explosifs et des missiles guidés.

Parallèlement, le directeur de l’AIEA Rafael Grossi se trouve mercredi dans la station balnéaire de Sotchi en Russie pour échanger avec Vladimir Poutine et Alexeï Likhatchiov, le chef de l’agence nucléaire russe Rosatom.

Le président russe avait brandi fin février une «menace réelle» de guerre nucléaire en cas d’escalade du conflit en Ukraine.

Par ailleurs, le Kremlin a dit mercredi «ne pas reconnaître» les mandats d’arrêts émis la vaille par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de deux hauts gradés russes accusés de crimes de guerre liés à des bombardements en Ukraine fin 2022 et début 2023.

(afp)

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