Arrestations après le viol collectif d’une touriste espagnole

La police indienne a arrêté cinq autres hommes en lien avec le viol collectif d’une touriste espagnole, soit au total huit personnes, ont rapporté mardi les médias locaux.

L’agression contre la femme, qui effectuait un voyage à moto avec son mari, s’est produite la semaine dernière dans l’État du Jharkhand, dans l’est de l’Inde, où le couple campait.

L’agence de presse Press Trust of India (PTI) a diffusé des images de cinq suspects, menottés et attachés les uns aux autres par une corde. Lundi, trois autres hommes ont comparu devant le tribunal et ont été placés en détention.

«Huit arrestations ont été effectuées jusqu’à présent en relation avec ce viol collectif présumé d’une Espagnole», a indiqué PTI, citant des policiers. Les autorités ont remis un chèque de 12'000 dollars au couple dans le cadre d’un «programme d’indemnisation des victimes», a rapporté la chaîne de télévision NDTV.

En moyenne, près de 90 viols par jour ont été recensés en Inde en 2022, selon des données officielles.

Cependant, un grand nombre de cas ne sont pas signalés en raison de la stigmatisation qui entoure les victimes et du manque de confiance dans les enquêtes policières.

Les condamnations restent rares, les affaires restant bloquées pendant des années en raison de l’encombrement du système judiciaire du pays.

Le viol collectif et le meurtre d’une étudiante indienne avaient fait la Une de la presse internationale en décembre 2012. Jyoti Singh, une étudiante en physiothérapie de 23 ans, avait été violée et laissée pour morte par cinq hommes et un adolescent dans un bus à New Delhi.

Ce crime avait attiré l’attention de la communauté internationale sur les niveaux élevés de violence sexuelle en Inde et a introduit dans la loi la peine de mort en cas de viol.