UnanimitéAprès l'attaque antisémite de Zurich, le National fait bloc
À la Chambre du peuple, les élus ont voté à l'unanimité un postulat pour contrer l'antisémitisme.
- par
- Eric Felley
Ce mardi, le chef du Département des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a exprimé sa «consternation» concernant l'agression dont a été victime un juif orthodoxe ce week-end à Zurich. Le caractère antisémite de cet acte ne fait plus aucun doute. Le Conseil national débattait d'un postulat demandant d'examiner des moyens de lutte contre ce fléau du point de vue de la politique extérieure de la Suisse.
La proposition a été accepté par 178 voix sans opposition. Même s'il fait doublon avec une autre motion, qui sera débattue jeudi, le vote unanime du Conseil national montre à quel point le Parlement helvétique est soucieux d'afficher une volonté commune sur cette question.
Pour Nicolas Walder (V/GE), rapporteur de la Commission de politique extérieure, le postulat doit aider à anticiper les conséquences extérieures d'une montée des actes antisémites en Suisse et la façon de se protéger «contre les ingérences étrangères utilisant les actes et propos antisémites dans le but de mettre à mal notre système démocratique».
Pour un cessez-le-feu définitif
Lundi, une quinzaine de questions ont été posées au sujet du sort de la bande de Gaza ou de l'organisation d'aide onusienne aux réfugiés palestiniens (UNWRA). Entre la gauche, qui estime que la Suisse doit être plus stricte avec Israël, et une certaine droite, qui se méfie de l'aide apportée aux Palestiniens, Ignazio Cassis s'est frayé un chemin prudent. Au nom du Conseil fédéral, il soutient «l'exigence d'une libération immédiate de tous les otages, d'un cessez-le-feu humanitaire et tout effort diplomatique visant à un cessez-le-feu définitif et à une solution politique au conflit».