BelgiqueLe projet d'attentat déjoué à Bruxelles visait une salle de concert
Le lieu devait être pris pour cible «dans quelques semaines», indique la justice.
Un projet d’attentat jihadiste, déjoué ce week-end par la police belge, visait «concrètement» une salle de concert de Bruxelles, a annoncé lundi le parquet fédéral belge.
Quatre hommes, dont trois mineurs, ont été interpellés dimanche lors d’une série de perquisitions en Belgique, soupçonnés d’au moins un projet d’attentat.
«Selon les premiers éléments de l’enquête, il apparaît qu’une salle de spectacle bruxelloise était particulièrement et concrètement visée et une action prévue dans quelques semaines», a précisé lundi le parquet.
Dans deux dossiers distincts
Le quatuor était dans le collimateur de la police fédérale dans le cadre de deux dossiers judiciaires distincts, au sein desquels des recoupements ont été établis tout récemment.
Les suspects, qui appartiennent à la mouvance jihadiste, échangeaient des messages jugés «suffisamment inquiétants pour que l’on intervienne», avait expliqué dimanche un porte-parole du parquet fédéral.
Le projet d’attaquer une salle de spectacle bruxelloise était plus particulièrement envisagé par le trio de mineurs, a souligné lundi à l’AFP une source proche du dossier. Il s’agit de la salle du Botanique, une des scènes musicales les plus connues de la capitale belge, a poursuivi cette source.
Présentés et inculpés
Les trois suspects mineurs ont été présentés lundi à un juge d’instruction de Termonde (nord) qui les a inculpés, a-t-on ajouté de même source. Ni leurs identités ni les chefs d’inculpation n’ont été précisés.
Le suspect majeur, au coeur d’une deuxième enquête antiterroriste menée sous l’autorité du parquet fédéral, a été inculpé par un juge de Bruxelles.
Il serait soupçonné d’un autre projet d’attaque, selon les premiers éléments de l’enquête, et dans son réseau de contacts figurait l’un des trois mineurs
Ce suspect majeur a été inculpé pour «participation aux activités d’un groupe terroriste» et «actes préparatoires d’attentat», selon le parquet fédéral.
Sur le qui-vive
Les autorités belges restent sur le qui-vive depuis les attentats-suicides de mars 2016 à Bruxelles (35 morts), perpétrés par la cellule jihadiste déjà à l’origine des attaques du 13 novembre 2015 en France (130 morts, dont les trois quarts dans la salle parisienne du Bataclan).
Cette vague d’attentats de 2015-2016 avait été revendiquée par le groupe Etat islamique, qui s’est également attribué en octobre dernier un nouvelle attaque à Bruxelles au cours de laquelle deux Suédois ont été abattus au fusil automatique par un Tunisien radicalisé.
À l’issue d’une chasse à l’homme d’une douzaine d’heures, ce dernier avait été repéré et tué par la police dans la capitale belge.