FranceUne politicienne et un policier blessés après un refus d'obtempérer
Accompagnant une patrouille sur le terrain, une élue de Moselle a été touchée lors d'une interpellation. Le suspect a été placé en garde à vue pour tentative de meurtre.
La sous-préfète de Moselle a été légèrement blessée, ainsi qu’un policier, lors d’un refus d’obtempérer vendredi à Metz, où elle accompagnait une patrouille de la brigade spécialisée de terrain (BST), a-t-on appris samedi de la préfecture et de sources policières. L’automobiliste en cause a été interpellé au terme d’une course poursuite.
Présente à bord du véhicule de police, la sous-préfète Jacqueline Mercury-Giorgetti a souffert de douleurs cervicales, a indiqué une source policière. Le policier renversé présente des «dermabrasions» sur le bras, selon la même source. La Préfecture de la Moselle a assuré que la sous-préfète, qui a récemment pris ses fonctions, «va bien».
L’incident est survenu lors d’une «immersion dans un cadre classique avec les services de police et de gendarmerie, comme le font tous les sous-préfets qui arrivent en poste», a expliqué la préfecture.
Vendredi soir, trois policiers de la BST, accompagnés de la sous-préfète, ont repéré «un véhicule qui avait été volé le matin même», a expliqué David Ghisleri, secrétaire départemental du syndicat Alliance, à l’AFP.
Les policiers «se mettent en travers du véhicule et décident d’interpeller son conducteur», mais celui-ci «fonce dans la voiture de police ainsi que sur le fonctionnaire qui avait déjà mis pied à terre», a-t-il affirmé.
Renforts appelés à la rescousse
Des véhicules de la BAC, de police secours et de la brigade canine sont venus en renfort pour tenter d’intercepter le véhicule, qui a fini par s’immobiliser après avoir eu ses pneus crevés par un dispositif d’interception des véhicules automobiles, placé sur la chaussée, ont indiqué le syndicaliste et une source policière.
Selon la source policière, l’homme s’est débattu et a porté des coups aux policiers. Il a finalement été interpellé par les policiers de la BAC qui ont fait usage de leur pistolet à impulsion électrique.
Déjà condamné plusieurs fois
Le suspect a été placé en garde à vue pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, défaut de permis, refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui ainsi que vol et rébellion, a déclaré à l’AFP Thomas Bernard, procureur adjoint de Metz.
Son casier judiciaire comporte plusieurs condamnations, dont la dernière pour des faits similaires (défaut de permis, refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui et rébellion).
Thomas Bernard a précisé que le policier blessé était sorti de l’hôpital samedi matin et que les victimes seraient examinées par l’unité médico-judiciaire pour déterminer l’état des blessures.