Mexique«Nous ne baisserons jamais la tête» devant les États-Unis
Claudia Sheinbaum, grande favorite de l’élection présidentielle du 2 juin au Mexique, a tenu vendredi son premier grand meeting dans la capitale.
La candidate à la présidence Claudia Sheinbaum, à Mexico, le 18 février 2024.
AFP«Nous ne baisserons jamais la tête» devant les Etats-Unis, a prévenu vendredi la candidate du parti de gauche au pouvoir, Claudia Sheinbaum, grande favorite de l’élection présidentielle du 2 juin au Mexique, en lançant officiellement sa campagne. «Nous serons respectueux du gouvernement des Etats-Unis. Nous sommes le premier partenaire commercial» de Washington, a déclaré l’ex-maire de Mexico acclamée par des dizaines de milliers de personnes sur Zocalo, la plus grande place d’Amérique latine sous les fenêtre du siège de la présidence.
«Coordination, oui, subordination non!»
«Il y aura toujours une volonté pour la coordination mais il nous revient d’exiger aussi le respect de la souveraineté mexicaine, et des Mexicains des deux côtés de la frontière. Coordination, oui, subordination non! Jamais nous ne baisserons la tête», a-t-elle poursuivi en détaillant ses 100 engagements pour le Mexique. Physicienne de formation, Claudia Sheinbaum, 61 ans, entend poursuivre la «transformation» du Mexique mise en oeuvre par l’actuel président Andres Manuel Lopez Obrador, élu en 2018. «Nous continuerons à augmenter le salaire minimum», a-t-elle entre autres lancé.
Portée par la popularité du président sortant, Claudia Sheinbaum est créditée de 63% des intentions de vote, soit le double de celles de sa principale adversaire, Xochitl Galvez (31%). Elle est ainsi la favorite pour devenir la première femme présidente dans l’histoire du Mexique depuis l’indépendance en 1821. «Je crois que c’est un grand pas pour toutes les femmes, pour toutes, pas seulement pour le parti, pour toutes les femmes du pays», a déclaré dans la foule Alejandra Santiesteban, institutrice de 26 ans.
Candidate de trois partis d’opposition, sa rivale Xochitl Galvez a pour sa part lancé sa campagne dans la nuit de jeudi à vendredi depuis Fresnillo (nord), la ville la plus dangereuse du Mexique d’après une enquête nationale sur la perception de l’insécurité par les habitants. Insistant sur l’insécurité, Mme Galvez a accusé son adversaire «d’indifférence et de froideur» face aux victimes.