Le Salon du livre met la Suisse à l’honneur

Le Salon du livre, vitrine active de la francophonie, va se tenir à Palexpo du 6 au 10 mars et joue une fois de plus avec bonheur, la carte de la diversité. Les trois hôtes d’honneur, tous d’origine suisse, illustrent parfaitement son ADN. «Nous sommes fiers et heureux de mettre à l’honneur trois auteurs au rayonnement international qui incarnent la vitalité de la scène littéraire helvétique, souligne Nine Simon, Directrice artistique. L’auteure de BD Léonie Bischoff dévoilera les étapes créatives de deux de ses bandes dessinées à l’occasion de l’exposition «Du croquis à la planche». Joël Dicker, auteur et éditeur genevois, conviera David Foenkinos et Douglas Kennedy pour une rencontre déjà jugée exceptionnelle. Quant à Elisa Shua Dusapin dont l’adaptation de son roman Hiver à Sokcho sortira au cinéma ce printemps, elle dialoguera avec le réalisateur du film et retrouvera Jean-Philippe Toussaint pour un tête-à-tête.»

Le Salon du livre, ce sont plus de 600 auteurs invités, 280 exposants, une petite foule qui s’articule autour de sept scènes devenues emblématiques. Le Forum qui accueille les grandes rencontres littéraires et les débats sur des thématiques actuelles. Le Boudoir dévolu à des échanges littéraires dans des formats aussi intimes que conviviaux. Les Loges, lieux d’échanges sur des thématiques fortes. Le Salon africain où la rencontre est possible avec une littérature encore trop souvent méconnue. La Scène BD, lieu de partages et de duels dessinés en direct. La Scène bien-vivre consacrée aux préoccupations actuelles. Et la Scène suisse, dédiée à celles et ceux qui écrivent dans un petit pays riche en talents.

«Cette année, poursuit la Directrice artistique, le salon explore les liens entre cinéma et littérature avec notamment des auteur-e-s, réalisateurs-rices ou artistes tel-les que Laetitia Colombani, Hippolyte Girardot ou Nicolas Seydoux. Le 7e art sera également au cœur d’une exposition en partenariat avec la Cinémathèque suisse.»

Impossible de résumer toutes les facettes du Salon du Livre où des personnalités aussi disparates que Jacques Attali risque de croiser l’infirmière et écrivaine Rosette Poletti. Mais le salon ne serait pas le salon sans sa distinction africaine, aujourd’hui de renommée mondiale, le prix Kourouma. Décerné chaque année depuis 2004, il a été remis en 2023 à la franco-rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse pour son roman Consolée (Autrement). Cette année, celle qui a échappé au génocide reviendra sur la tragédie avec le dramaturge Dorcy Rugamba dont les parents ont été assassinés au premier jour des massacres, il y a trente ans.

«Quant à la Loterie Romande, rappelle encore Nine Simon, elle soutient la Fondation pour l’Ecrit du Salon du livre Genève qui poursuit et intensifie ses efforts en vue de promouvoir la lecture et l’accès au livre. La participation de la LoRo, sans faille depuis longtemps, est essentielle et nous l’en remercions chaleureusement.»