EspagneLe supporter qui avait agressé une fillette interpellé
L'enquête de la police met en avant que le fan de l'Atlético Madrid est «l'auteur présumé d’un crime de haine».
Un supporter de l’Atlético de Madrid a été interpellé dans l’enquête sur des insultes racistes proférées en septembre contre une fillette qui, en septembre dernier, portait un maillot de l’attaquant du Real Madrid Vinicius Junior, a annoncé jeudi la police espagnole.
Ce supporter est accusé d’avoir «agressé» cette petite fille «qui se trouvait au bras d’un membre de sa famille», en proférant «des insultes racistes et des menaces de mort», parce qu’elle portait «un maillot au nom du joueur brésilien», a indiqué la police dans un communiqué.
Son bras frappé à deux reprises
Cet homme, mis en cause «en tant qu’auteur présumé d’un crime de haine», aurait même «frappé à deux reprises» le bras de la personne qui tenait la fillette, avant que d’autres fans n’interviennent et ne l’empêchent de poursuivre son agression, ajoute le communiqué.
Les faits s’étaient déroulés le 24 septembre, avant le derby madrilène ayant opposé l’Atlético au Real, alors que cette fillette noire de huit ans se trouvait avec sa tante aux abords du stade Metropolitano de l’Atlético.
Prise à partie par des supporters ultras
Dans un entretien à la radio Cadena Ser, la tante a assuré avoir été prise à partie avec sa nièce par des supporters ultras du groupe Frente Atlético, parce que la fillette portait un maillot de Vinicius Jr.
Après l’agression, le Real Madrid avait invité la petite fille dans son stade de Santiago Bernabeu pour lui remettre un maillot en présence de joueurs tels que Rodrygo, Militao, Vinicius Jr, et du président du club Florentino Perez.
Indignation internationale
Cible régulière d’actes racistes et figure de la lutte contre le racisme dans le football espagnol, le Brésilien a été visé à plusieurs reprises ces dernières années par des insultes, notamment à Valence le 28 mai, ce qui avait provoqué une vague d’indignation internationale.
En juin, quatre supporters ultras de l’Atlético, accusés d’avoir pendu fin janvier un mannequin à l’effigie de Vinicius Jr à un pont de la capitale espagnole, ont été interdits de stade pendant deux ans.