États-UnisDes incendies toujours hors de contrôle au Texas
Des centaines de milliers d'hectares brûlent et obligent les habitants à fuir. Une usine de bombes nucléaires a dû interrompre son activité.
De multiples incendies font rage mercredi dans le nord du Texas, dont deux restaient totalement incontrôlés, brûlant des centaines de milliers d’hectares et poussant les habitants hors de chez eux, selon les autorités.
Ces feux ont contraint dans la nuit la principale usine américaine de bombes nucléaires, proche de la ville d’Amarillo, à interrompre temporairement ses activités. Plusieurs localités situées dans ces zones rurales ont été évacuées.
Le sinistre de «Smokehouse Creek», le plus important en termes de surface brûlée, est à «0% sous contrôle», selon le service forestier du Texas.
Avec plus de 200 000 hectares partis en fumée, c’est le second incendie le plus important de l’histoire du Texas, selon les données des autorités qui remontent jusqu’en 1988.
Au total, six sont décrits comme étant «actifs» dans une région septentrionale qui compte de nombreuses prairies et terres agricoles.
Sur place, la vie quotidienne est largement perturbée. La petite ville de Fritch est largement privée d’eau et d’électricité tandis que la localité voisine de Borger a annoncé avoir ouvert des refuges pour les habitants évacués. Certaines maisons brûlent toujours, selon les services de secours.
Les services météorologiques d’Amarillo prévoient des «vents faibles» pour mercredi, ce qui devrait faciliter les opérations des pompiers.
Mardi, de forts vents avaient attisé les incendies et soufflé les fumées vers Amarillo, où l’air était de très mauvaise qualité.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré l’état de catastrophe dans 60 comtés, débloquant des ressources pour lutter contre les incendies. Le Texas recense 32 incendies, dont 26 sont décrits comme maîtrisés mercredi, à la suite des vents forts et de températures anormalement élevées pour la saison.
Selon les estimations du Giec, les incendies ont ravagé deux fois plus de terrain dans le nord-ouest des Etats-Unis entre 1984 et 2015 que si le changement climatique n’avait pas existé, soit 4,9 millions d’hectares supplémentaires, une surface plus grande que la Suisse.