Le Conseil national enterre le droit de vote à 16 ans

Par 106 voix contre 84, le Conseil national a mis un terme ce mercredi à l'idée d'abaisser en Suisse le droit de vote à 16 ans. Pourtant, il avait déjà dit plusieurs fois oui à ce projet lors de la dernière législature. Mais la droite de la Chambre du peuple a finalement balayé les derniers espoirs de ceux qui espéraient engager plus tôt les jeunes dans la vie politique du pays.

Au Parlement, la proposition avait été faite en 2019 par la conseillère nationale Sibel Arslan (V/BS) sous la forme d'une initiative parlementaire, qui aurait pu aboutir à un vote devant le peuple. Même si l'initiative a trouvé des majorités au Conseil national, elle a été confrontée au scepticisme des commissions qui devaient la mettre en musique.

Finalement, ce sont surtout les votes cantonaux négatifs qui ont joué en sa défaveur. Si Glaris a accepté au plan cantonal d'abaisser en 2007 le droit de vote à 16 ans, les votations suivantes ont été des échecs. En 2020, Neuchâtel a refusé à l'abaissement de la majorité civique à 16 ans. En 2021, ce sont les Uranais, qui ont dit non, puis les Zurichois et les Bernois en 2022.

Avec ses résultats, le conseiller national Christian Wasserfallen (PLR/BE) n'a pas eu de peine à convaincre une majorité de ses collègues, que le moment était venu de clore ce chapitre au Parlement. En face, Le porte-parole de la minorité, Balthasar Glättli (V/ZH), a déploré le manque de sérieux du travail en commission, alors qu'une majorité en plénum avait soutenu cette initiative.