Jeux vidéoSony supprime 900 emplois dans sa branche PlayStation
Le secteur des jeux vidéos est à mal depuis le début de l'année. Sony se sépare du 8 % de ses effectifs mondiaux.
Sony a annoncé mardi le licenciement de 8 % des effectifs mondiaux de PlayStation, devenant ainsi la dernière entreprise technologique en date à supprimer des emplois.
Qualifiant cette décision de «triste nouvelle», le directeur de PlayStation, Jim Ryan, a déclaré que cette réduction affecterait 900 personnes dans le monde, y compris dans les studios de création de jeux vidéo.
Le studio PlayStation London, fondé en 2002 et spécialisé dans les projets de jeux en réalité virtuelle, va complètement fermer ses portes, a précisé le géant japonais du divertissement.
Une déclaration séparée indique que les studios américains Insomniac Games et Naughty Dog sont également concernés.
Hermen Hulst, directeur de PlayStation Studios, a déclaré que l’entreprise avait besoin de plus de ressources pour se concentrer sur les jeux mobiles et PC.
«Nous avons examiné nos studios et notre portefeuille, évalué les projets à différents stades de développement et décidé que certains d’entre eux ne continueraient pas», a-t-il déclaré.
«Notre philosophie a toujours été d’encourager l’expérimentation créative. Parfois, les grandes idées ne deviennent pas de grands jeux», a ajouté M. Hulst.
Ce plan social intervient après que Sony a averti ce mois-ci que les ventes de la PlayStation 5 n’atteindraient pas les objectifs initiaux, alors que la console phare en est à sa quatrième année de commercialisation.
L’activité de jeux vidéo de Sony a connu un grand succès avec «Marvel’s Spider-Man 2», qui est sorti sur la PS5 en octobre de l’année dernière et qui est devenu le jeu de PlayStation Studios le plus rapidement vendu dans les 24 heures qui ont suivi sa sortie.
Mais la PlayStation 5 est confrontée à la concurrence acharnée de la Nintendo Switch et pourrait voir sa rivalité avec la Xbox de Microsoft se durcir, après le rachat par le groupe américain de l’éditeur de «Call of Duty», Activision Blizzard.
En janvier, Microsoft a annoncé le licenciement de 1 900 personnes, soit 8 % de son personnel, dans sa division «jeux», afin de consolider l’acquisition d’Activision.
Au total, l’année dernière, les entreprises de la «tech» ont perdu 260 000 emplois, selon layoffs.fyi, un site californien qui suit l’évolution du secteur.
Depuis le début de l’année, les licenciements s’élèvent à près de 44 000 personnes, selon le site, dans 171 sociétés.