L’Ukraine accuse la Russie de «désinformation» pour diviser le camp occidental

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Guerre en UkraineL’Ukraine accuse la Russie de «désinformation» pour diviser le camp occidental

Dans un communiqué, plusieurs services ukrainiens de renseignements dénoncent la manipulation pour déstabiliser les alliés de Kiev.

L’Ukraine a accusé mardi la Russie de mener une campagne de «désinformation» visant à diviser les alliés de Kiev. (Photo d'illustration)

L’Ukraine a accusé mardi la Russie de mener une campagne de «désinformation» visant à diviser les alliés de Kiev. (Photo d'illustration)

AFP

L’Ukraine a accusé mardi la Russie de mener une campagne de «désinformation» visant à diviser les alliés de Kiev et «démoraliser» la société ukrainienne avant de lui pouvoir infliger une «défaite» décisive sur le champ de bataille.

La Russie a lancé «un plan de sabotage, d’opérations d’information et de provocations» pour «réduire le soutien» occidental de Kiev, ont accusé mardi dans un communiqué plusieurs services ukrainiens de renseignement.

«Les principaux objectifs de l’ennemi sont de perturber la mobilisation ukrainienne, de répandre la désinformation sur l’incapacité de l’Ukraine à gagner, de créer et de répandre des fausses informations sur la «fatigue de l’Ukraine»parmi nos partenaires et nos alliés», ont accusé ces structures.

Confrontée depuis deux ans à l’invasion russe, l’Ukraine s’inquiète depuis plusieurs mois d’une réduction et des retards de livraisons d’aide occidentale, sur fond de divisions politiques aux États-Unis – où une nouvelle enveloppe reste bloquée au Congrès -, ainsi qu’au sein de l’Union européenne.

Moscou cherche aussi à «démoraliser les Ukrainiens, semer la panique parmi la population, creuser un fossé entre les militaires et les civils» et organiser une vague de protestations anti-gouvernementales, ont affirmé les services ukrainiens.

Selon eux, cette «opération spéciale» censée «atteindre son point culminant en mars-mai» vise aussi à «remettre en question la légitimité» de Volodymyr Zelensky élu en 2019 pour un mandat de cinq ans qui doit théoriquement se terminer au printemps.

La Constitution ukrainienne interdit toute organisation d’élections pendant la loi martiale, qui est en vigueur en Ukraine depuis le début de l’invasion en février 2022 alors qu’environ 20 % du territoire du pays est occupé et que des millions d’électeurs ukrainiens sont réfugiés à l’étranger, mais d’aucuns estiment que l’absence du scrutin rendra le chef de l’Etat illégitime.

«Selon le plan ennemi, au cours de la première quinzaine de juin, la situation dans notre pays sera déstabilisée» et la Russie en «profitera» pour «infliger une défaite militaire à l’Ukraine dans l’Est», d’après le communiqué.

(afp)

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