Conseil nationalDes tasers pour la police des transports
La droite de la Chambre du peuple a soutenu une motion de Michaël Buffat.
- par
- Eric Felley
La droite du Conseil national a accepté lundi une motion du conseiller national Michaël Buffat (UDC/VD), qui demande que la police des transports soit dotée de «pistolets à impulsion électrique (taser) en plus des autres moyens auxiliaires et armes admises», et ce, «pour faire face à des situations complexes et potentiellement dangereuses».
L'élu vaudois évoque des situations «impliquant l'utilisation menaçante d'objets contondants ou de couteaux, particulièrement dans des environnements à forte concentration de personnes».
Déjà armé
Sa motion a été combattue par Fabien Fivaz (V/NE), pour qui la situation actuelle répond déjà aux besoins de sécurité : «L'ordonnance en vigueur donne des moyens suffisants: menottes, sprays au poivre, chiens, et surtout, la police ferroviaire est armée».
L'écologiste neuchâtelois a fait une allusion à la prise d'otage du train près d'Yverdon, où l'usage du taser n'a pas été efficace: «Le débat sur l'utilité et les risques liés au taser reste complètement d'actualité. Ce n'est pas une arme inoffensive ou à prendre à la légère, comme semble penser l'auteur de la motion. Le taser ne peut pas être banalisé. Il ne devrait pas être utilisé comme une arme d'interpellation du fait de la douleur infligée et des risques pour la santé de la personne qu'il pose».
Le Conseil des États doit encore se prononcer sur cette motion.