«Pas de compromis» possible avec Orban et Fico sur le soutien à l’Ukraine, selon Varsovie

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Conflit«Pas de compromis» possible avec Orban et Fico sur le soutien à l’Ukraine, selon Varsovie

Les divergences concernant le soutien militaire ont été exprimés par les différents dirigeants. Une rencontre se fera à Prague, mardi, pour trouver un terrain d'entente.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a estimé lundi qu’il n’y avait «pas de compromis» possible envers les réticences exprimées par les chefs du gouvernement hongrois et slovaque sur le soutien l’Ukraine face à la Russie.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a estimé lundi qu’il n’y avait «pas de compromis» possible envers les réticences exprimées par les chefs du gouvernement hongrois et slovaque sur le soutien l’Ukraine face à la Russie.

AFP

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a estimé lundi qu’il n’y avait «pas de compromis» possible envers les réticences exprimées par les chefs du gouvernement hongrois et slovaque sur le soutien l’Ukraine face à la Russie.

M. Tusk va rencontrer mardi à Prague ses homologues hongrois et slovaque, Viktor Orban et Robert Fico, à l’invitation du Premier ministre tchèque Petr Fiala qui assume la présidence de ce format quadripartite dit groupe de Visegrad.

De profondes divergences se sont accentuées récemment au sujet du soutien militaire à l’Ukraine. Viktor Orban a bloqué pendant des mois une aide cruciale à l’Ukraine avant de céder début février sous la pression de ses partenaires de l’UE, alors que Robert Fico, populiste élu en octobre 2023, a remis en question la souveraineté de l’Ukraine et appelé à un compromis avec la Russie, tout en promettant de couper l’aide militaire à Kiev.

«Si l’on est membre de l’Otan et de l’UE, par définition et par la nature même de cette appartenance, on doit soutenir l’Ukraine dans sa défense contre l’assaut russe», estime pour sa part M. Tusk.

«Quiconque ne comprend pas cela, et je le dirai ouvertement demain à Prague, se place de facto (...), en dehors de nos communautés, et il ne peut pas y avoir de compromis à cet égard», a insisté le chef du gouvernement polonais, en marge d’une conférence de presse commune avec son homologue canadien Justin Trudeau.

Signaux ambigus

Pour ce qui est de Viktor Orban, «je lui dirai tout cela droit dans les yeux», a promis M. Tusk en faisant part aussi de son «étonnement» suite aux récentes déclarations du Premier ministre slovaque. »Ce ne sera pas un entretien agréable, ni simple», a-t-il estimé.

«Demain, je vais à Prague justement pour tester si le Groupe de Visegrad est un format capable de soutenir avec efficacité toutes les actions raisonnables de l’Union européenne» en faveur de l’Ukraine, a indiqué M. Tusk.

Le Premier ministre polonais a promis de déclarer «ouvertement» à son retour de Prague «si le Groupe de Visegrad a encore une raison d’être» ou non.

Selon lui, «il est paradoxal que Budapest et Bratislava envoient aujourd’hui des signaux aussi ambigus à propos de Poutine et de la Russie», alors que les quatre capitales ont connu «l’expérience historique identique de l’Union soviétique, leurs tanks (soviétiques) ayant été bien là, à Budapest, à Prague, à Varsovie et en Slovaquie».

Le groupe de Visegrad (V4) a été fondé en 1991 par les pays d’Europe centrale en pleine transition post-communiste, après avoir fait partie du bloc soviétique soumis à Moscou.

(afp)

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