Un festival de black metal néonazi organisé malgré son interdiction

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FranceUn festival de black metal néonazi organisé malgré son interdiction

Le festival Call Of Terror a eu lieu près de Lyon samedi 24 février. Les organisateurs risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement.

L'affiche du festival Call Of Terror.

L'affiche du festival Call Of Terror.

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Un festival de musique black metal affiliée à l’idéologie néonazie, avec en tête d’affiche annoncée le groupe polonais Graveland, a été organisé samedi soir près de Lyon dans l’est de la France, bravant une interdiction des autorités.

Le festival Call Of Terror a eu lieu à Vézéronce-Curtin le 24 février, une date symbolique correspondant au jour anniversaire de la création en Allemagne en 1920 du NSDAP, le parti nazi.

Les autorités affirment avoir appris «vers la fin d’après-midi que le lieu de ce concert se situait à Vézéronce-Curtin, en Isère, dans une salle communale qui avait été louée à un particulier sans que la commune ne connaisse le motif ou la nature de ce rassemblement», a indiqué la préfecture de l’Isère, un des cinq départements où le festival était expressément interdit.

L’organisateur du festival s’est vu rappeler par la gendarmerie l’arrêté d’interdiction mais «a refusé d’en respecter les termes», selon le communiqué de la préfecture.

Points de contrôles

Cinq points de contrôles ont été mis en place par la gendarmerie sur les principales routes d’accès à cette commune de 2000 habitants, à moins d’une heure de route de Lyon, un des fiefs de l’ultradroite.

Ces «contrôles systématiques» sont menés en vue «des poursuites qui pourront être engagées contre les organisateurs ou les participants», selon la préfecture.

Les organisateurs risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende et les participants une contravention de quatrième classe, passible de quelques centaines d’euros au plus.

Le festival annonçait en tête d’affiche le groupe polonais Graveland, connu «pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich», et d’autres comme Leibwächter (garde du corps) en référence à la division SS chargée de la protection rapprochée d’Adolf Hitler.

Annoncé sur les réseaux sociaux sans autre indication de lieu que «Région Rhône Alpes», l’événement avait été interdit car «proche de l’idéologie néonazie» et afin de «prévenir toute atteinte à l’ordre public», a rappelé la préfecture.

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