Biden veut faire payer à Poutine le prix de la mort

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États-UnisBiden veut faire payer à Poutine le prix de la mort

Le président américain a annoncé de nouvelles sanctions contre son homologue russe pour l'Ukraine et la mort de Navalny.

Joe Biden a présenté ses condoléances et serré dans ses bras la veuve d'Alexeï Navalny.

Joe Biden a présenté ses condoléances et serré dans ses bras la veuve d'Alexeï Navalny.

AFP

Joe Biden a confirmé vendredi dans un communiqué une batterie de plusieurs centaines de nouvelles sanctions afin d’assurer que le président russe Vladimir Poutine «paye un prix encore plus élevé pour l’agression envers l’Ukraine et la répression» en Russie.

«Si Poutine ne paye pas le prix de la mort et de la destruction qu’il répand, il continuera», a averti dans un communiqué le président américain, en annonçant un arsenal de mesures visant des individus liés à l’emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, la machine de guerre russe, ainsi qu’une centaine d’entités aidant Moscou à contourner les sanctions déjà en place.

«Un homme d’un courage incroyable»

«Un homme d’un courage incroyable», a dit Joe Biden à propos de Navalny en présentant jeudi ses condoléances à sa veuve et à sa fille, lors d’une rencontre à San Francisco, avant la révélation par son administration de nouvelles sanctions visant 500 entités liées à la «machine de guerre» russe.

Le président américain, en campagne électorale en Californie depuis mardi, s’est entretenu à l’écart de la presse avec Ioulia et Dacha Navalnaïa. Cette dernière, fille de l’opposant russe mort le 16 février en détention, étudie à l’université californienne Stanford.

Plus de 500 personnes visées

Les sanctions annoncées vendredi par Washington sont la plus importante salve depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a tout juste deux ans, ciblant plus de 500 personnes et organisations de différents pays. Trois responsables russes font partie des personnes ciblées par les États-Unis, pour leur implication dans ce décès, a annoncé le département d’État.

Des entreprises de 26 pays, des personnes de 11 pays, parmi lesquels la Chine ou l’Allemagne, font partie de ces plus de 500 individus et organisations ciblés pour avoir alimenté la machine de guerre russe, ou avoir aidé le pouvoir à contourner les sanctions internationales. Cela porte à plus de 4000 le nombre d’entités visées par les sanctions américaines depuis le début de la guerre.

Priver la Russie des ressources pour soutenir sa guerre

Le département du Commerce a de son côté ajouté plus de 90 entreprises à sa liste noire. «Pour priver la Russie des ressources nécessaires pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine, le Trésor désigne des cibles, notamment un rouage majeur de l’infrastructure financière russe; plus d’une vingtaine de pays tiers qui ont échappé aux sanctions en Europe, en Asie de l’Est, en Asie centrale et au Moyen-Orient; et des centaines d’entités au sein du complexe militaro-industriel russe et dans d’autres secteurs clés», a détaillé le département du Trésor.

Parmi la longue liste, beaucoup d’entreprises technologiques des secteurs des semi-conducteurs, de l’optique, des drones, ou encore des systèmes d’information, et même un institut de mathématiques appliquées. Le système russe de paiement Mir est aussi sanctionné. Son développement «a permis à la Russie de construire une infrastructure financière qui lui permet d’échapper aux sanctions et de reconstituer les liens rompus avec le système financier international», a indiqué le département américain du Trésor dans un communiqué.

Développées en 2015 face aux sanctions des Occidentaux après l’annexion de la Crimée en 2014, les cartes Mir, qui signifie «monde» et «paix» en russe, permettent aux Russes d’effectuer des règlements et de retirer de l’argent dans certains pays étranger.

«Nous prenons des mesures pour continuer à réduire les revenus du secteur de l’énergie russe, et j’ai demandé à mes équipes de renforcer le soutien à la société civile, aux médias indépendants et à tous ceux qui se battent pour la démocratie autour du monde», a encore écrit Joe Biden.

Les États-Unis et l’Union européenne appliquent déjà une batterie de sanctions contre Moscou depuis le déclenchement de la guerre consécutive à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022.

«Avant qu’il ne soit trop tard»

L’administration Biden assure régulièrement l’Ukraine de son soutien, mais une nouvelle aide militaire américaine de 60 milliards de dollars est actuellement bloquée au Congrès, en raison de l’opposition de Donald Trump, dont nombre de lieutenants siègent à la Chambre des représentants.

Le président américain a appelé les parlementaires à approuver ce financement au plus vite, «avant qu’il ne soit trop tard». »C’est le moment de prouver que les États-Unis s’engagent pour la liberté et ne se soumettent à personne», a déclaré Joe Biden.

(afp)

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