Aurélien Wiik témoigne des abus qu'il a subis depuis ses 11 ans

Aurélien Wiik a partagé un témoignage poignant en story sur Instagram le 22 février. «J’avais 11 ans. De mes 11 ans à mes 15 ans, j’ai été abusé par mon agent et d’autres gens de son entourage», a-t-il commencé à raconter. L'acteur, connu pour jouer dans la série «Munch», a ensuite décidé de revenir sur le calvaire vécu à ses débuts dans le cinéma.

Tout commence par son agent, Maurice Ripaux, surnommé Christian Nohel. «Il organisait des dîners avec prods, réals etc… Certains me demandent ce qu’il est devenu. Je réponds: «Je l’ai envoyé en prison.»» En effet, celui qui était alors adolescent a porté plainte à 16 ans contre cet homme avec d’autres garçons. À l’issue du procès, l’agent, décédé depuis plusieurs années, a été condamné à cinq ans de prison.

«Je me pensais libéré puis il y a eu les réalisateurs et producteurs. Agressions, harcèlements, tentatives de viol. Chantage contre des rôles, que je n’ai pas eu du coup. Dîners piégés organisés par des vieux avec plusieurs mineurs. Je me suis défendu des mains baladeuses. On a essayé de m'enfermer dans des toilettes», a détaillé le comédien de 43 ans, sans jamais préciser de noms.

«J’ai dû me défendre verbalement et physiquement. Leur dire que j’avais envoyé quelqu’un en prison les calmait. D’autres insistaient. On porte en soi des traces de victimes qui attirent les prédateurs», a-t-il confié.

Malheureusement, cela a continué même lorsqu'il était majeur. «Jusqu’à 25 ans, on m’a proposé des rôles, de la drogue en échange de faveurs. On a tenté de me droguer souvent.» Pire encore: Aurélien Wiik aurait été violé par une femme. «Une femme m’a drogué un soir. Je me suis réveillé, elle était sur moi. Ma seule MST, c’est un viol», a-t-il écrit. Et de lancer un avertissement à tous ceux qui l’ont agressé sexuellement: «Tremblez, votre tour viendra. Vous savez qui vous êtes. Les garçons du cinéma se réveillent.»

En effet, s'il a décidé de livrer ce récit, c’est pour encourager la libération de la parole des victimes. «On peut guérir, renaître et avoir la vie qu'on veut à condition de parler, de partager, de porter plainte. Que la douleur change de camp», a-t-il conclu.