La 13e rente AVS est clairement en danger

Comme c'est régulièrement le cas lors de votations sur des initiatives populaires, l'enthousiasme du début s'érode au fil de la campagne sous les coups de boutoir de la campagne du non. Des sondages de la mi-janvier à ceux de la mi-février, la 13e rente AVS a ainsi perdu entre 12 et 8 points selon les sondages Tamedia/20 minutes et SSR.

Une acceptation assez nette se dessine en Suisse romande, au Tessin et au nord-ouest de la Suisse. Un refus tout aussi net se dessine au centre et à l'est de la Suisse. Si une majorité du peuple est encore possible, celle des cantons demeurent incertaine. D'après le sondage de la SSR, les cantons de Zurich, Lucerne, Schaffhouse, Glaris et les Grisons pourraient faire basculer le vote d'un côté comme de l'autre. Mais comme ce sont des cantons alémaniques, la dynamique est plutôt du côté du non.

Parmi les enseignements des sondages parus ce mercredi, on remarque que la tranche d'âge des 18-34 ans est fortement opposée à la 13ᵉ rente. La question se pose de savoir si les jeunes se déplaceront en nombre pour aller voter. À l'inverse, on peut penser que les plus âgés, qui ont un intérêt plus direct à la 13ᵉ rente, se mobiliseront davantage.

Cette observation vaut aussi pour les intentions de vote selon le revenu des personnes. Plus il est bas, plus la tendance est favorable à l'initiative, plus il est élevé, moins elle est favorable.

Au-delà des sondages, le résultat final dépendra donc de qui sera réellement allé voter dans l'urne le 3 mars. Les jeunes ou les vieux? Les pauvres ou les riches ? Quoi qu'il en soit, la participation s'annonce élevée selon les premiers pointages effectués le week-end dernier.