Sept pompiers français suspendus pour port de la barbe

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Saint-EtienneSept pompiers français suspendus pour port de la barbe

Les hommes du feu sanctionnés refusaient de se raser. Ils avaient d'abord reçu un avertissement.

Des pompiers français en exercice, ici sur la Marne... et glabre.

Des pompiers français en exercice, ici sur la Marne... et glabre.

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Sept sapeurs-pompiers professionnels d’une caserne de Saint-Etienne, dans le centre de la France, ont été suspendus sans solde pour refuser de se raser, a annoncé mardi leur avocate.

Après avoir été relevés de leur prise de garde le 26 janvier, les sept pompiers du centre d’intervention numéro 4 de Saint-Etienne La Terrasse ont reçu un avertissement puis ont été placés «en service hors rang», ce qui leur interdit d’effectuer du secours aux personnes, a indiqué leur avocate, Marie Cochereau.

Ils ont ensuite fait l’objet vendredi d’une mesure d’exclusion temporaire d’une journée et sont désormais placés en position de service non-fait, «c’est-à-dire qu’ils doivent se présenter tous les jours à la caserne, puis repartir chez eux, sans être rémunérés», a-t-elle précisé.

Interrogé par l’AFP, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de la Loire a indiqué dans un communiqué que, fin 2020, il avait «formalisé dans son règlement intérieur l’interdiction du port de la barbe en intervention», et ce «en accord avec les représentants du personnel et les organisations syndicales».

Exposés aux fumées toxiques

«Les sapeurs-pompiers peuvent être exposés aux fumées toxiques en intervention», s’est justifié le Sdis.

L’avocate des pompiers a indiqué avoir demandé l’annulation des mesures disciplinaires «la semaine dernière» au tribunal administratif de Lyon. Elle argue que l’arrêté du 8 avril 2015 fixant les tenues, uniformes, équipements, insignes et attributs des sapeurs-pompiers stipule que, «dans le cas particulier du port de la barbe ou de la moustache, celles-ci doivent être bien taillées et permettre une efficacité optimale du port des masques de protection», mais sans l’interdire.

La juridiction administrative a indiqué qu’elle examinerait ce dossier le 5 mars

(AFP)

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