Le vice-président des jeunes socialistes tabassé

Publié

Haut-ValaisLe vice-président des jeunes socialistes tabassé

Le politicien s'est fait agresser physiquement parce qu'il était simplement «de gauche».

Eric Felley
par
Eric Felley
Sebastian Werlen.

Sebastian Werlen.

FB/SP Oberwallis

Sebastian Werlen est un connu dans le Haut-Valais, où il partage la vice-présidence du Parti socialiste du Haut-Valais. A fin janvier, il s'est rendu avec des amis de la Guggenmusik d'Agarn à l'ouverture du carnaval voisin de Tourtemagne. Comme le raconte le «Walliser Bote» de ce mardi, il s'en souviendra longtemps.

Pas tout à fait caché par son accoutrement de tromboniste, Sebastian Werlen, s'est fait repérer par d'autres participants. Alors qu'il se tenait devant un restaurant, un tel est venu le provoquer: «Tu as l'air bourré dans ton costume». Il n'a pas bronché, habitué à la rudesse, parfois, des contacts sociaux dans son environnement natal.

«Tu es bien le gauchiste!»

Mais l’homme du restaurant vient vers lui, comme s'il l'avait démasqué: «Tu es bien ce gauchiste!», s'écrie-t-il. Il se montre de plus en plus agressif, avant de gifler le socialiste. Une bagarre commence, Sebastian Werlen tombe, se blesse au coude et ses lunettes volent en éclats dans la mêlée. Alors qu'il est à terre, l'assaillant et un deuxième type le frappent, tandis qu'il tente de se protéger la tête à plat ventre.

Les amis de la Guggenmusik se précipitent alors pour lui venir en aide. L'agresseur présumé lui crie encore: «Si je te revois dans les journaux ou à la télévision, tu en auras encore plus...» Alertée, la police régionale et la police cantonale sont arrivées sur les lieux pour calmer les esprits et procéder à des alcootests pour tous les protagonistes... Finalement, le socialiste a déposé plainte. 

Selon Sebastian Werlen, cela aurait pu être pire pour lui. Il a cependant reçu beaucoup de soutien depuis, et pas seulement des gens «de gauche». Le PS Haut-Valaisan et PS Suisse lui ont proposé des conseils juridiques.

Le conseiller national Philipp Matthias Bregy (C/VS) a condamné cette agression dans un message sur X: «Ce n'est pas comme ça que ça marche! La violence ne peut jamais être justifiée, surtout pas par une opinion différente. La démocratie se nourrit de la diversité, y compris des opinions».

De sa propre initiative, Sebastian Werlen a téléphoné depuis à l'un de ses agresseurs présumés. Peu rancunier, il lui a dit qu'il préférerait régler l'affaire à l'amiable avec des excuses et, la moindre des choses, le remplacement de sa paire de lunettes.

Ton opinion

78 commentaires