NettoyageLe Japon lance une sonde pour inspecter les débris spatiaux
Cet appareil est chargé de repérer les restes d'une fusée japonaise flottant dans l'espace depuis 15 ans.
Une entreprise japonaise a annoncé lundi le lancement avec succès de ce qu’elle considère comme le premier engin spatial ayant pour mission d’inspecter les déchets en orbite, de plus en plus nombreux et potentiellement dangereux.
La mission de l’Active Debris Removal by Astroscale-Japan (Adras-J) est de retrouver et d’examiner les restes d’une fusée japonaise H-IIA flottant dans l’espace depuis 15 ans, a expliqué la société privée japonaise Astroscale. La sonde a été lancée dimanche à 15 h 52, heure suisse, depuis la Nouvelle-Zélande.
Astroscale «a réussi à établir le contact et est prêt à démarrer ses opérations», a déclaré le chef du projet, Eijiro Atarashi, cité dans un communiqué. La position orbitale exacte de l’étage supérieur de la fusée H-IIA, lancée par l’agence spatiale japonaise (JAXA) en 2009 et de la taille d’un bus, n’est pas connue. Mais son emplacement estimé sera déterminé en utilisant des données d’observation depuis la Terre.
Adras-J s’approchera «à une distance de sécurité», puis rassemblera des images pour évaluer les mouvements et l’état de la structure. Cet engin spatial a été sélectionné pour la première phase d’un programme de la JAXA visant à éliminer les gros débris d’origine japonaise en coopération avec le secteur privé.
Un millions de débris
Les déchets tels que les satellites usagés, les pièces de fusées et les débris de collisions se sont accumulés depuis le début de l’ère spatiale, le problème s’étant accéléré au cours des dernières décennies. Selon les estimations de l’Agence spatiale européenne (ESA), il y a en orbite environ un million de débris de satellites ou de fusées de plus d’un centimètre, suffisamment gros pour «désactiver un engin spatial».
Pour dépolluer l’espace, une des solutions potentielles pourrait être d’utiliser un faisceau laser capable de pousser les débris vers une nouvelle orbite, où une «dépanneuse» spatiale les collecterait via un aimant.
Une start-up vaudoise va également tester une solution de nettoyage des débris en collaboration avec Arianespace.