La police intervient pour éviter une bagarre entre Érythréens

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FribourgLa police intervient pour éviter une bagarre entre Érythréens

Samedi après-midi à Villars-sur-Glâne, les forces de l'ordre ont empêché une confrontation annoncée.

Eric Felley
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Eric Felley
L'intervention en masse de la police fribourgeoise.

L'intervention en masse de la police fribourgeoise.

Police/Etat de Fribourg

La diaspora érythréenne en Suisse est divisée entre partisans et opposants au régime du président Isaias Afwerki, qui règne dans leur pays depuis 1993. L'année dernière, en Suisse alémanique, notamment à Opfikon (ZH), des confrontations violentes ont eu lieu entre les deux camps. Dans d'autres pays également, lorsque des partisans du gouvernement érythréen organisent une manifestation, les opposants font une contre-manifestation, qui souvent dégénère en bataille rangée.

C'est ce qui aurait pu se produire à Villars-sur-Glâne (FR) samedi, si la police fribourgeoise n'avait pas mis les grands moyens pour éviter la confrontation entre les deux camps. Une vingtaine de partisans du régime avait loué une salle à l’école de Cormanon. Au courant de cette rencontre, des opposants sont venus en voiture de plusieurs cantons.

Bâtons et cailloux

Alertée, la police fribourgeoise est passée à l'action. Une centaine de policiers ont été mobilisés: «Des voitures immatriculées avec des plaques provenant de différents cantons ont été interceptées, note la police dans un communiqué, et leurs occupants d’origine érythréenne ont été contrôlés. Des objets dangereux (bâtons, cailloux…) ont été découverts dans l’habitacle de certains véhicules et séquestrés par la police».

Les forces de l'ordre sont intervenues vers 12 h 30: «L’usage de sprays au poivre a été nécessaire, note-t-elle, afin de contenir à distance quelques fauteurs de troubles. Aucun blessé n’est à déplorer tant pour les personnes provenant de ces rassemblements que pour les forces de police engagées». 

Les opposants ont été interpellés et identifiés avant de quitter peu à peu les lieux. L'opération a duré jusqu'à 16 heures. «Les auteurs des infractions constatées seront dénoncés auprès de l’Autorité compétente», précise encore la police.

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