Un mois de février beaucoup trop doux

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MétéoUn mois de février beaucoup trop doux

Les températures moyennes jusqu'à présent ont été plus élevées qu'un mois de mars.

Comm/M.P.
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Il y a deux ans, le 28 février 2021, il faisait également très doux en Suisse.

Il y a deux ans, le 28 février 2021, il faisait également très doux en Suisse.

Laurent Guiraud/ Tamedia

Le mois de février, connu pour être un mois d'hiver froid, a été jusqu'à présent vraiment printanier, puisque les températures de la première moitié ont dépassé de 5,3°C la norme 1991-2020 sur l'ensemble de la Suisse. Par endroits, l'écart dépasse même les 6°C, avec 6,9°C à La Brévine. 

Jusqu'à présent, ce mois de février a été plus doux que la moyenne habituelle du mois de mars. Par exemple, à Saint-Gall, la température moyenne en février de cette année est de 7,2°C, alors que la température moyenne à long terme en mars n'est que de 4,4°C. Nous ne sommes donc pas trop éloignés de la moyenne d'avril, qui est de 8,3°C.

La même situation se présente en altitude, avec une température moyenne de -2,9°C en février au Säntis et une moyenne de -5,6°C en mars, ce qui est nettement inférieur. Ici, même la moyenne d'avril est légèrement inférieure avec -3.0 degrés !

La végétation pousse et le pollen est là

On le voit, la première moitié du mois de février rappelle plutôt le mois d'avril en termes de températures. Il n'est donc pas étonnant que le développement de la végétation soit nettement plus avancé que la normale et que les concentrations de pollen de noisetier et d'aune soient élevées depuis un certain temps déjà.

La raison de ce temps exceptionnellement doux est à chercher dans l'activité dépressionnaire intense sur le nord de l'Europe, qui a entraîné chez nous un courant de fond d'ouest doux avec un afflux d'air atlantique. Les températures de l'eau de l'Atlantique Nord sont actuellement record pour la saison, ce qui fait que les masses d'air qui nous sont parvenues de l'ouest étaient encore un peu plus douces que d'habitude. Le changement climatique joue donc un rôle important dans cette situation.

L'un des févriers les plus chauds

Jusqu'à présent, le mois de février le plus doux a été celui de 1990, avec un écart de 4,1°C par rapport à la moyenne à long terme de 1991 à 2020. Pour l'instant, l'écart du mois de février de cette année est nettement supérieur à cette valeur. Il restera également plus doux que la moyenne au moins jusqu'à la fin de la semaine prochaine, même si, à partir de demain samedi dans le nord, les températures seront légèrement plus basses que le niveau actuel très élevé.

On peut d'ores et déjà affirmer que le mois de février 2024 sera certainement trop doux et sera même probablement l'un des plus doux depuis le début des mesures. La dernière semaine de février, qui a tendance à être assez fraîche, sera notamment déterminante pour l'excédent.

Trop sec au nord

Dans le nord, février a été nettement trop sec jusqu'à présent, notamment en Valais où les précipitations ont été rares. Il en va tout autrement au sud, où l'épisode de fortes précipitations des 9 et 10 février a entraîné un excédent parfois important. Sur l'ensemble du pays, on constate actuellement un déficit de précipitations d'environ 35%.

En ce qui concerne l'ensoleillement, le mois de février se caractérise jusqu'à présent par un excédent en plaine, mais par un déficit en de nombreux endroits. Sur l'ensemble de la Suisse, on constate un léger déficit de près de 5%. L'excédent d'ensoleillement en plaine est probablement dû à la rareté des situations de brouillard et de stratus en février.

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