Les antiques «Tomb Raider» se sont refait une beauté

«Tomb Raider» fait indéniablement partie des jeux vidéo qui ont marqué la jeune industrie du jeu vidéo. Sorti en 1996, la toute première aventure de Lara Croft, est d'abord apparue sur PC puis sur les consoles de l'époque. Entièrement en 3D, doté de graphismes impressionnants, mais complètement à la ramasse aujourd'hui, le jeu créé par le défunt studio britannique Core Design a notamment contribué à populariser la carte accélératrice 3dfx qui rendait les graphismes plus fluides et plus détaillés sur ordinateur.

«Tomb Raider» I, II et III, l'original et ses deux suites, donc, ont également imprimé leur marque sur la première PlayStation, contribuant à son succès. Lara Croft eut même l'honneur de figurer en une du quotidien «Libération», signe que l'on commençait à prendre le jeu vidéo comme un loisir pouvant dégager une valeur artistique ajoutée digne d'intérêt. Pour les médias mainstream, c'était quasiment une première.

Les trois premiers épisodes de l'aventurière sont désormais de retour dans une version «remastérisée» sortie jeudi dernier en téléchargement uniquement sur Windows, PlayStation, Switch et Xbox. On y a joué.

La refonte proposée ne concerne que les graphismes et la fluidité générale des jeux. Le gameplay est resté identique à deux trois détails prêts. Lara Croft s'affiche désormais en haute définition, avec une fluidité qui était inimaginable à l'époque (surtout sur consoles). La belle a gagné des rondeurs, ses seins ne sont plus des triangles pointus. Mais il suffit d'appuyer sur une touche pour revenir à ce qu'étaient les graphismes originaux et constater le chemin parcouru.  

L'absence de remaniement du gameplay (et le maintien de certains éléments qui sont considérés aujourd'hui comme étant porteurs de préjugés sexistes ou raciaux, ce qui nous vaut un message d'avertissement au lancement du jeu) ne laisse cependant guère de doute sur l'objectif de la refonte: exploiter au maximum la nostalgie des vieux gamers, du moins ceux qui en tâtaient déjà dans les années 90.

On n'aurait pas craché, pour notre part, sur une refonte un peu plus poussée, notamment pour la prise en main de la donzelle et notamment la gestion de la caméra virtuelle parfois embarrassée et embarrassante. Le prix de la refonte fait néanmoins pardonner beaucoup de choses, une trentaine de francs pour les trois épisodes.