Un élu dénonce une élection truquée en sa faveur

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PakistanUn élu dénonce une élection truquée en sa faveur

Estimant que les électeurs ont été arnaqués, le politicien a démissionné.

Hafiz Naeemur Rehman a estimé qu'il n'aurait pas dû être élu.

Hafiz Naeemur Rehman a estimé qu'il n'aurait pas dû être élu.

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Un homme politique pakistanais, qui avait obtenu un siège dans une assemblée provinciale aux élections du 8 février, a annoncé qu’il le cèderait à un rival parce qu’il considère que le résultat en sa faveur était truqué.

De multiples soupçons de manipulation ont accompagné ces élections législatives et provinciales, notamment en raison de la coupure des services de téléphonie et d’internet mobiles le jour du scrutin, et de la lenteur du décompte des résultats.

La bonne performance des candidats indépendants soutenus par l’ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan a empêché le favori des législatives, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif, un autre ex-Premier ministre, soutenu par l’armée, d’obtenir la majorité absolue.

«Je n’occuperai pas ce siège»

Ces indépendants pro-Khan ont aussi fait mieux qu’attendu lors du scrutin, le même jour, pour les quatre assemblées provinciales, au Khyber Pakhtunkhwa, Baloutchistan, Sind et Pendjab.

Hafiz Naeemur Rehman, chef du parti islamiste Jamaat-e-Islami (JI) à Karachi (sud), a remporté un siège à l’assemblée du Sind, avec 26'296 voix contre 20'608 pour son suivant immédiat, selon les résultats officiels.

Mais il considère que le vrai vainqueur du scrutin était le candidat indépendant favorable à Imran Khan, arrivé en quatrième position avec 11.357 voix.

«En homme consciencieux, je déclare que le candidat soutenu par le PTI a gagné et je n’occuperai pas ce siège», a-t-il annoncé lundi en conférence de presse.

Pas de majorité claire

Cette décision a été chaleureusement applaudie par le PTI sur les réseaux sociaux. «Cela donnera de la force à beaucoup d’autres qui ont été contraints par le régime à accepter de faux mandats», a espéré le parti sur X.

Des dizaines de perdants ont déjà contesté le résultat des élections, en arguant avoir été victimes de fraudes ou de manipulations lors du décompte des résultats.

Les législatives n’ayant débouché sur aucune majorité claire, le Pakistan se prépare à des semaines d’incertitude politique, avec des recours en justice et des tractations ardues pour former un gouvernement de coalition.

(afp)

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