Conflit Israël-Hamas14 femmes, 4 octogénaires: ce que l'on sait des 130 otages
101 otages présumés vivants et 29 corps seraient toujours détenus à Gaza.
Une majorité d’hommes, une quinzaine de femmes, autant de soldats et une trentaine de corps sans vie: ce que l’on sait des 130 otages toujours captifs dans la bande de Gaza, selon une base de données compilée par l’AFP, après la libération lundi de deux otages israélo-argentins dans une opération israélienne à Rafah (sud).
101 otages et 29 corps toujours à Gaza
Au 12 février, sont toujours retenus à Gaza 101 otages présumés vivants et 29 corps, dont 18 de personnes tuées dans l’attaque du 7 octobre et dont les cadavres ont été emmenés dans le territoire palestinien.
Sur les 101 otages présumés vivants, 91 sont des Israéliens ou binationaux possédant la nationalité israélienne, et 10 sont des étrangers (huit Thaïlandais, un Népalais et le Franco-Mexicain Orion Hernandez Radoux).
Il n’est toutefois pas certain que tous soient encore vivants. Le New York Times, citant quatre officiels israéliens, rapportait le 6 février que les renseignements du pays tentaient de vérifier des informations non confirmées sur 20 décès d’otages supplémentaires.
Le Hamas a annoncé plusieurs fois des décès d’otages non confirmés par Israël, dont celui du plus jeune, le nourrisson Kfir, qui aurait eu un an le 18 janvier, de sa mère Shiri Bibas (32 ans) et de son grand frère Ariel (4 ans).
Hormis Kfir et Ariel, il ne reste plus d’otages mineurs. L’accord Israël-Hamas de novembre prévoyait de les libérer en priorité.
14 soldats, dont 5 femmes
A l’inverse, les femmes, deuxième population prioritaire de l’accord, n’ont pas toutes été libérées.
En incluant Shiri Bibas, dont le sort est incertain, 14 femmes présumées vivantes sont toujours retenues à Gaza, âgées de 18 à 39 ans.
Cinq femmes, de 18 ou 19 ans, sont des soldates et n’étaient donc pas concernées par l’accord de libération d’otages. S’y ajoutent neuf militaires hommes de 18 à 22 ans. La plupart faisaient leur service militaire et n’étaient pas des militaires de carrière. Le Hamas et ses alliés détiennent par ailleurs les corps de cinq soldats et d’un policier morts le 7 octobre.
En comptant les soldats, 85 hommes adultes présumés vivants sont encore otages.
Parmi eux figurent de nombreux pères de famille, dont les enfants et épouses ont été libérés pendant la trêve, comme David Cunio, Dror Or, Tal Shoham, Yair Yaakov, Youssef al-Zayadna ou encore Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, les pères des adolescents franco-israéliens Eitan, Erez et Sahar.
Cinq septuagénaires et quatre octogénaires sont toujours captifs, parmi lesquels des époux de femmes libérées, comme Oded (83 ans) et Amiram (85 ans), mariés à Yocheved Lifshitz et Nurit Kuper, relâchées en octobre.
Beaucoup d’otages de la rave-party
Parmi les otages toujours captifs, au moins 32 ont été enlevés au festival musical Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3000 personnes. S’y ajoutent quatre corps. Seuls cinq raveurs ont été libérés, parmi lesquels la Franco-Israélienne Mia Shem.
Dix kibboutz comptent toujours des otages. Au premier rang desquels Nir Oz, qui recense encore 27 otages (38 ont été libérés) et neuf corps à Gaza. Beeri déplore lui toujours au moins cinq otages et six corps, Kfar Aza cinq otages.
Un disparu
En plus des otages, un Israélien est toujours porté disparu selon les autorités. Il s’agit donc soit d’un otage, soit d’une personne morte dont le corps n’a pas été identifié.
253 otages et corps avaient été emmenés à Gaza le 7 octobre, jour de l’attaque du Hamas palestinien contre Israël.