Bande de GazaOtages libérés: «Il y avait beaucoup de pleurs, peu de mots»
Le gendre d'un des deux otages libérés à Rafah a livré son témoignage.
«Nous les avons vus (...) il y avait beaucoup de larmes, des embrassades et peu de mots», a raconté Idan Bejerano, le gendre d’un des deux otages israélo-argentins libérés tôt lundi suite à une opération des forces israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
L’armée, les services de renseignement et la police ont libéré Fernando Marman, 60 ans, et Luis Har, 70 ans, lors d’une vaste opération incluant des bombardements dans plusieurs parties de la ville qui a fait «environ 100 morts» selon le ministère de la santé du Hamas.
Les deux Israélo-argentins, qui avaient été kidnappés par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre au kibboutz Nir Yitzhak, dans le sud d’Israël, ont été héliportés à l’hôpital Sheba de Ramat Gan, près de Tel Aviv, où ils sont arrivés vers 3h15 du matin, a précisé d’établissement.
«Nous avons reçu un appel des autorités israéliennes nous disant: Fernando et Louis sont entre nos mains, venez les voir à l’hôpital. Nous étions sous le choc. Nous nous ne nous attendions pas à ça. Mais nous avons sauté dans la voiture et sommes arrivés ici», a déclaré Idan Bejerano, le gendre de Luis Har.
«Ce n'est qu'une étape»
«De ce que nous avons pu voir, ils sont sous surveillance médicale, alités. Ils semblent "ok", si je puis dire. Ils passent une batterie de tests, entourés de médecins et d’infirmières. Plus important encore, leur famille les entoure», a-t-il ajouté en s’adressant à des journalistes devant l’hôpital.
«Quand nous les avons vus, le coeur battait à 200 battements par minute, peut-être davantage. Il y avait beaucoup de pleurs, des embrassades, mais peu de mots (...) Nous sommes heureux aujourd’hui mais nous n’avons pas gagné. Ce n’est qu’une étape de plus vers le retour à la maison» des otages encore détenus à Gaza, a-t-il souligné.
Les forces israéliennes ont dit avoir identifié un immeuble de Rafah où les deux otages étaient détenus, puis forcé la porte avec des explosifs, pénétré dans les lieux avant de les exfiltrer, a indiqué l’armée qui a fait état d’échanges de tirs dans la foulée.
«Besoin d'un accord»
La présidence argentine s’est félicitée de cette libération. Le président israélien Isaac Herzog a indiqué que les autorités israéliennes tentaient par «tous les moyens possibles» de rapatrier les otages.
Selon Israël, il restait à Gaza avant ces deux libérations 132 otages enlevés le 7 octobre, dont 29 seraient morts.
«S’il vous plaît! Soyez sérieux à propos d’un accord. Le peuple israélien a besoin d’un accord... le plus tôt possible», a lancé M. Bejerano, faisant écho aux familles d’otages qui exhortent le gouvernement à accepter un nouvel accord de trêve avec le Hamas incluant la libération des otages.