Pénurie de logementsDes bureaux pourraient être transformés en appartements
Guy Parmelin présentera mardi ses mesures contre la crise du logement. L'accent est mis sur l'offre: à l'avenir, il faudra construire davantage et plus rapidement.
Depuis trois ans, le nombre d’appartements vacants diminue presque partout dans le pays. Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), le taux de vacance n'était que de 1,15% l'été dernier. Et les perspectives restent sombres. L’offre a diminué de moitié en deux ans et les permis de construire pour les appartements sont tombés à leur plus bas niveau depuis 20 ans.
La Confédération a reconnu le problème. En mai dernier, le ministre de l'Économie Guy Parmelin avait organisé une table ronde avec les milieux concernés. Des représentants des communes, du secteur immobilier et d'associations d'intérêts ont été chargés d'étudier des mesures qui permettraient de lutter contre la pénurie de logements. Une deuxième table ronde est prévue mardi à Berne. Guy Parmelin présentera ensuite son plan d’action.
Dans le rapport que le «SonntagsBlick» s’est procuré, 35 mesures sont recommandées. Le recul de la construction étant l'une des principales raisons de la pénurie de logements, l'accent est mis sur l'augmentation de l'offre. Les participants à la table ronde veulent par exemple agir sur la densification, soit l'utilisation plus intensive des zones d'habitation, par exemple en construisant des bâtiments plus hauts. Il est aussi question de transformer des bureaux et des hôtels en logements. Le plan d'action met également l'accent sur le renforcement des procédures d'autorisation de construire, qui sont actuellement plus longues que jamais.
L’Asloca, l’association de défense des locataires, se montre critique vis-à-vis de cette feuille de route. Son président, le conseiller aux États Carlo Sommaruga (PS/GE), regrette le manque de mesures concrètes. «Il s'agit d'une liste de choses à faire sans ambition», estime-t-il.