La ministre française de l’Education remplacée après les polémiques

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Remaniement du gouvernement françaisLa ministre de l’Éducation remplacée après les polémiques

Amélie Oudéa-Castéra ne sera restée que 28 jours à ce ministère, un record depuis 1958.

Amélie Oudéa-Castéra avait critiqué l’école publique dès sa prise de fonction, il y a un mois.

Amélie Oudéa-Castéra avait critiqué l’école publique dès sa prise de fonction, il y a un mois.

AFP

En France, Amélie Oudéa-Castéra est remplacée au Ministère de l’éducation après avoir été confrontée à des polémiques à répétition depuis sa récente nomination, mais elle reste en charge des Sports et des Jeux olympiques, a annoncé jeudi soir la présidence française.

Une ancienne ministre de la Justice, Nicole Belloubet, la remplace au Ministère de l’éducation, au sein d’un gouvernement qui compte désormais 35 membres au terme du remaniement annoncé jeudi.

Oudéa-Castéra ne sera restée que 28 jours à ce ministère, un record pour un ministre de l’Éducation depuis 1958.

«Un trouble, un malaise», selon Attal

Affaiblie par des semaines de polémiques, notamment pour avoir critiqué l’école publique dès sa prise de fonction il y a un mois, Amélie Oudéa-Castéra est ainsi rétrogradée mais reste ministre des Sports et des JO, en cette année où la France accueille les Jeux olympiques 2024.

Oudéa-Castéra avait justifié le placement de ses enfants à l'école privée, en critiquant l'école publique.

Pour justifier son remplacement express, le Premier ministre, Gabriel Attal, 34 ans, a invoqué jeudi «un trouble, un malaise», estimant que «les conditions pour pouvoir avancer pour l’école n’étaient plus réunies dans l’immédiat».

Dans un entretien sur la chaîne de TV publique France 2, le Premier ministre a «rendu hommage» au «travail», à la «très grande rigueur» et à «l’engagement total» de Mme Oudéa-Castéra au Ministère des sports et des Jeux olympiques.

Ministère éphémère

Son grand ministère n’aura été qu’éphémère: Nicole Belloubet, 68 ans, issue de la gauche et ministre de la Justice lors du premier quinquennat du président Emmanuel Macron, récupère les dossiers de l’École et de la Jeunesse.

Un petit gage donné à l’aile gauche de la majorité, après la «droitisation» constatée lors de la première salve de nominations. Une ex-ministre du président conservateur Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, nommée à la Culture, en avait été la grande surprise.

En tout, 20 personnalités viennent prêter main forte aux 14 ministres nommés le 11 janvier, pour s’occuper de secteurs clés qui étaient en souffrance, mais cinq seulement sont de nouveaux entrants.

Un gouvernement de 35 membres

La composition complète du gouvernement annoncée jeudi compte 35 membres.

Le député Horizons Frédéric Valletoux a été nommé ministre délégué à la Santé, sous la tutelle de la ministre Catherine Vautrin.

Le MoDem conserve quatre postes, malgré les critiques de François Bayrou, qui avait annoncé mercredi qu’il n’entrerait pas au gouvernement. Outre Marc Fesneau (Agriculture), Jean-Noël Barrot devient ministre délégué chargé de l’Europe, Sarah El Haïry ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, et la députée Marina Ferrari devient secrétaire d’État au Numérique.

Le MoDem Philippe Vigier quitte en revanche le gouvernement, remplacé aux Outre-mer par la députée Renaissance Marie Guévenoux. Stanislas Guérini conserve son rang de ministre de plein exercice de la Fonction publique.

À Bercy, les ministres délégués Roland Lescure (Industrie et Énergie), Olivia Grégoire (Entreprises, Tourisme et Consommation) et Thomas Cazenave (Comptes publics) sont reconduits.

L’ex-ministre du Logement Patrice Vergriete devient ministre délégué aux Transports. Il est remplacé sur son précédent portefeuille par le député Renaissance Guillaume Kasbarian, qui aura rang de ministre délégué. La ministre déléguée Fadila Khattabi voit son portefeuille élargi aux Personnes âgées et aux Personnes handicapées.

Agnès Panier-Runacher, ex-ministre de la Transition énergétique, devient ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

Franck Riester, ex-ministre délégué aux Relations avec le Parlement, devient ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’Étranger. La Radicale Dominique Faure conserve son poste de ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité.

Sabrina Agresti-Roubache reste secrétaire d’État à la Ville et à la Citoyenneté. Chrysoula Zacharopoulou est confirmée secrétaire d’État au Développement et aux Partenariats internationaux, de même que Patricia Mirallès aux Anciens combattants. Le secrétaire d’État Hervé Berville voit s’ajouter la Biodiversité à son précédent portefeuille de la Mer.

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