Le «roi des nuits parisiennes» condamné

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FranceLe «roi des nuits parisiennes» condamné

Le patron de Maxim’s et de Castel écope de 24 mois de prison avec sursis pour corruption active.

Constance de Gourcuff et Laurent de Gourcuff en 2018. Le couple inaugurait le restaurant Roxie à Paris.

Constance de Gourcuff et Laurent de Gourcuff en 2018. Le couple inaugurait le restaurant Roxie à Paris.

IMAGO/ABACAPRESS

Laurent de Gourcuff, 47 ans, parfois surnommé «le roi des nuits parisiennes» et patron du poids lourd de l’événementiel Paris Society (ex-Noctis), a été condamné jeudi à 24 mois de prison avec sursis et une amende de 150'000 euros pour corruption active.

Le patron de plusieurs dizaines de restaurants et boîtes de nuit en France comme Maxim’s, Castel ou encore le cabaret Raspoutine, a en outre été condamné à une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans et à une peine d’inéligibilité d’un an.

Ses avocats, Mes Léon del Forno et Marie Geoffroy, ont aussitôt annoncé qu’ils feraient appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris.

Trafic d'influence et recel

L’homme d’affaires était soupçonné de trafic d’influence ainsi que de recel de favoritisme en vue de remporter un contrat de concession pour 12 ans de l’hippodrome de Longchamp en 2018, qui comprenait notamment un restaurant.

Il lui est reproché d’avoir reçu des informations privilégiées lors de plusieurs repas avec Fabrice F, le directeur marketing et commercial de l’époque de la société gérante de l’hippodrome, France Galop.

Dîner et promesse de poste

Laurent de Gourcuff lui aurait également offert un dîner d’anniversaire dans un de ses restaurants parisiens, ainsi qu’une perspective de poste de directeur des opérations de l’ensemble de ses établissements au sein de Paris Society.

Dans son jugement, le tribunal n’a pas retenu cette promesse d’embauche qui n’avait pas été concrétisée.

Un concurrent mécontent

L’affaire a commencé à la suite d’une plainte de Moma Group, entreprise concurrente de Paris Society. Celle-ci avait également formulé une offre pour l’hippodrome de Longchamp qui n’avait pas été retenue.

Estimant l’offre de l’entreprise de Laurent de Gourcuff favorisée, Benjamin Patou, PDG de Moma Group, avait alors déposé une plainte avant de la retirer.

La justice persiste

Malgré ce retrait de plainte, la justice avait décidé de maintenir les poursuites.

(AFP)

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