FranceGérard Miller est accusé d'agression sexuelle et de viol par dix nouvelles femmes
Il y a quelques semaines, le psychanalyste avait déjà nié les témoignages de trois personnes.
- par
- F.D.A.
Gérard Miller continue d'être dans la tourmente. Il y a deux semaines, le psychanalyste de 75 ans a été accusé dans «Elle» par trois femmes de viol et d'agression sexuelle. Le 6 février, Mediapart a révélé à son tour dix témoignages similaires.
Ce nouvel article met en lumière dix femmes, dont trois mineurs lors des faits, qui accusent Gérard Miller de les avoir «agressées sexuellement» ou d’avoir eu «un comportement inapproprié» avec elles, entre 1995 et 2016. Toutes décrivent le même mode opératoire: il les invite à son domicile, leur propose de l’alcool puis une séance de «détente» ou «d’hypnose».
L'une d'elles veut porter plainte
Selon les informations du média en ligne, l’une des victimes présumées, 21 ans au moment des faits, a signalé au parquet de Paris vouloir porter plainte contre le psychanalyste. Elle aurait été agressée sexuellement en 1995, alors qu'il était son professeur à l’université Paris-8. «Il a ouvert une bouteille de champagne. Il n’en a pas bu une goutte, j’ai bu toute la bouteille. Après, je ne me souviens plus du déroulement jusqu’à me trouver dans son lit avec lui au-dessus de moi, le sexe en érection avec un préservatif», a-t-elle raconté.
Des récits du même registre sont livrés par Victorine, 21 ans, et Delphine, 20 ans. Il aurait touché la poitrine ainsi que les parties intimes de la première lors d'une «expérience de détente». La deuxième, quant à elle, a confié qu’il lui aurait touché l’intérieur de la cuisse alors qu’elle était venue le voir dans le cadre d’un travail sur son mémoire. Elle a fini par «simuler un accès de folie» pour s’en aller.
Gérard Miller nie les faits
Deux étudiantes de 19 ans dénoncent quant à elles «l’emprise» exercée sur elles par l’homme âgé de 50 ans à l'époque, pour des faits qui auraient eu lieu en 1997 et 1998. Il aurait en effet profité de son statut et sa notoriété pour obtenir des faveurs sexuelles, l’une d’elles relevant qu’il avait «un ascendant» sur elle.
Contacté par Mediapart, Gérard Miller ne nie pas les rencontres avec ces jeunes femmes. Il assure en revanche qu’il ne reconnaît dans ces témoignages ni sa façon d’être, ni son attitude, ni ses gestes, mais pas davantage ses expressions et dément toute «indifférence, mépris, forçage ou négation de l’autre».