Après la polémique, la démission: le calvaire de Miss Japon

Le règne de Miss Japon 2024 aura été aussi houleux que bref. Après avoir été critiquée pour ne pas être assez japonaise, la lauréate du concours de beauté a dû rendre sa couronne pour une liaison extraconjugale.

La semaine dernière, un tabloïd local a publié un article affirmant que Karolina Shiino, 26 ans, entretenait une relation avec un homme marié. Dans un premier temps, l’organisation du concours a défendu la jeune femme, jurant qu’elle ne savait pas que l’homme avait une épouse.

Mais c’était faux et l’argument n’a pas tenu. Karolina Shiino a renoncé lundi à sa couronne après avoir avoué savoir que son amoureux était marié et avait une famille. L'association Miss Japon a fait savoir que la jeune femme s’était excusée pour lui avoir menti, relate la BBC.

Karolina Shiino a aussi présenté ses excuses au public sur son compte Instagram. «Je suis vraiment désolée pour les énormes problèmes que j'ai causés et pour avoir trahi ceux qui m'ont soutenu», a-t-elle déclaré, disant avoir menti car elle avait été prise de panique.

La belle renonce donc à son titre deux semaines seulement après son sacre. Et personne ne lui succédera: il n’y aura pas de Miss Japon 2024, a-t-il été annoncé.

Avant cette «abdication», Karolina Shiino avait déjà dû traverser une tempête à cause de ses origines. Née en Ukraine, de deux parents Ukrainiens, elle vit au Japon depuis ses 5 ans et a obtenu la nationalité nippone à 22 ans. Elle porte le nom de famille de son beau-père et était la première Japonaise naturalisée à être sacrée.

Beaucoup avaient salué cette première et soutenu la nouvelle élue. Mais d’autres acceptaient manifestement très difficilement une Miss Japon qui n’avait pas de sang japonais.

Sur les réseaux sociaux, beaucoup s’en étaient pris à cette Miss Japon «qui ne ressemble pas à une Miss Japon», qui n’était «même pas née au Japon» ou ne «représentait pas les idéaux de beauté traditionnels japonais.»

«Toute ma vie, on m’a dit que je ne suis pas assez japonaise, directement et indirectement, mais je sais que je suis japonaise. Personne n’a le droit de me dire le contraire», avait rétorqué la reine de beauté. En larmes, elle avait porté sa nouvelle couronne, signe pour elle qu’elle était enfin reconnue.

Karolina Shiino avait survécu à ces attaques. Mais son mensonge et ses affaires de cœur ont eu raison de son titre.