DrameIncendie meurtrier au Kenya: arrestation du principal suspect
L’incendie avait fait six morts et 280 blessés, jeudi dernier à Nairobi.
La police kényane a annoncé mardi avoir arrêté le «principal suspect» dans l’enquête sur l’incendie qui a fait six morts et 280 blessés dans la capitale Nairobi.
Il s’agit d’un homme nommé Derrick Kimathi louant le site «illégal» de stockage et remplissage de gaz de pétrole liquéfié (GPL), où a eu lieu la spectaculaire explosion à l’origine du sinistre.
Le «directeur du site» est, lui, toujours recherché, ainsi qu’un chauffeur de camion, un autre chauffeur et deux employés de l’Autorité nationale de gestion de l’Environnement (NEMA), a annoncé le Directoire des affaires criminelles (DCI) en diffusant leurs photos sur le réseau social X.
Trois fonctionnaires de cette agence gouvernementale ont déjà été arrêtés, accusés d’avoir indûment autorisé l’implantation de cette installation de gaz dans le quartier densément peuplé d’Embakasi.
Le violent incendie a été déclenché jeudi vers 23h30 locale par l’explosion d’un camion à proximité de ce site de stockage et remplissage de GPL.
Le site, qualifié d’»illégal» par les autorités, est au cœur d’une polémique et de vives critiques envers le gouvernement, accusé d’avoir laissé opérer une telle installation dans une zone résidentielle.
L’Autorité nationale de gestion de l’Environnement (NEMA) a révélé samedi que la société nommée Maxxis Nairobi Energy avait obtenu le 2 février 2023 l’autorisation de s’y implanter. L’agence a annoncé avoir suspendu quatre de ses employés.
Le président William Ruto a fustigé samedi «l’incompétence et la corruption» des fonctionnaires ayant accordé cette licence, estimant qu’ils devaient être «licenciés et poursuivis pour les crimes qu’ils ont commis».
L’Institut pétrolier d’Afrique de l’Est (PIEA), qui regroupe les sociétés de gaz et de pétrole de la région, avait souligné vendredi que ce «site illégal de remplissage et de stockage de GPL» était connu, le propriétaire et certains de ses clients ayant été condamnés en mai 2023.
L’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA) avait de son côté affirmé avoir rejeté l’an dernier trois demandes de construction d’une usine de stockage et remplissage de GPL sur le site de l’explosion.
Les ministres de l’Energie et de l’Intérieur ont également indiqué que l’usine «construite illégalement» sur ce site avait été démolie par l’EPRA à deux reprises en mars 2020 et janvier 2021.