FranceL'usine des pizzas contaminées Buitoni reprise par Italpizza
Fermée par Nestlé en mars 2023 suite à l'intoxication d'enfants, la fabrique de Caudry passe en mains italiennes.
L’italien Italpizza a racheté l’usine Buitoni de Caudry, mise en cause dans le scandale sanitaire des pizzas contaminées et dont Nestlé avait annoncé la fermeture en mars 2023, a-t-on appris lundi auprès des deux groupes.
L’entreprise italienne, spécialisée dans la production de pizzas surgelées, a indiqué dans un communiqué avoir signé le 1ᵉʳ février l’acte d’achat de l’usine.
Italpizza, qui compte redémarrer la production à l’automne 2024, prévoit plus de douze millions d’euros d’investissements d’ici 2028 pour moderniser le site. Le groupe souhaite embaucher, avant fin 2028, «environ 140 collaborateurs». Le maire de Caudry, Frédéric Bricout, a salué lundi la reprise du site par «une entreprise familiale, un groupe solide».
Priorité aux anciens salariés
Selon lui, Italpizza a indiqué qu’il était «dans la logique des choses» de donner la priorité aux anciens salariés de Nestlé, plutôt que d’aller chercher ailleurs de nouveaux salariés. La situation de l’usine de Caudry doit permettre à Italpizza de «se rapprocher de marchés d’Europe du Nord en forte croissance», se félicite le président du groupe, Cristian Pederzini, cité dans le communiqué.
Disposant d’une capacité de production de 435 millions de pizzas par an, Italpizza emploie 1700 personnes et génère un chiffre d’affaires «d’environ 400 millions d’euros, dont 60% sur les marchés étrangers répartis dans 60 pays», est-il résumé dans le communiqué.
En activité depuis 1982, l’usine de Caudry fabriquait les pizzas surgelées à pâte crue Fraîch’Up, soupçonnées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli.
Des produits précuits au four
Italpizza compte y produire «exclusivement des produits précuits au four».
Une information judiciaire est ouverte depuis mai 2022 pour homicide involontaire dans le cas de deux victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire. Un accord pour indemniser les victimes, dont le montant n’a pas été dévoilé, a été signé au printemps dernier par Nestlé.